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Wuhan, la « Detroit chinoise » à l’accent très français – Le Monde

Un contrôle de température des passagers, à un péage de la ville de Wuhan, en Chine, le 23 janvier.

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Un contrôle de température des passagers, à un péage de la ville de Wuhan, en Chine, le 23 janvier. CHINA DAILY / REUTERS


Rendue visible sur la carte de Chine par l’inquiétude sanitaire mondiale, la mégalopole de Wuhan, 11 millions d’habitants, devenue l’épicentre de la propagation d’un nouveau virus mortel, était jusqu’ici surtout connue pour des raisons bien moins angoissantes. L’énorme ville bordée par le Yang-Tsé est en effet l’une des plaques tournantes de l’industrie automobile du pays, une sorte de Detroit à la mode de l’Empire du Milieu.

Une dizaine de grandes usines d’assemblage y sont implantées totalisant une capacité de production annuelle théorique supérieure à 2 millions de véhicules, soit peu ou prou l’équivalent des ventes de voitures neuves en France l’an dernier. Or, Wuhan est désormais mise en quarantaine, coupée dans ses principales liaisons avec le reste du monde et ce n’est une bonne nouvelle ni pour l’industrie automobile chinoise en général ni pour les constructeurs français en Chine en particulier.Article réservé à nos abonnés Lire aussi Trois villes chinoises mises en quarantaine pour « stopper la diffusion du virus »

Wuhan est d’abord la ville de Dongfeng, l’un des quatre grands industriels de la voiture en Chine (avec SAIC, FAW et Changan). Une entreprise d’Etat qui est aussi fournisseur de blindés pour l’armée chinoise. Elle a installé à sa création, sous Mao, son quartier général dans cette capitale provinciale du centre du pays. Et qui dit Dongfeng, dit constructeurs français en Chine.

Dans la ville des taxis Citroën

PSA, surtout, a fait de Wuhan sa base chinoise à partir des années 1990, une implantation historique symbolisée par les taxis de la ville, tous de marque Citroën. Le constructeur français y possède trois usines dans le cadre de la coentreprise que le groupe au lion a créée avec Dongfeng, qui est aussi l’un de ses actionnaires de référence. Depuis beaucoup moins longtemps (2016), Renault fait aussi tourner une usine à Wuhan, toujours en partenariat avec l’omniprésent Dongfeng.

Ce dernier possède également ses propres usines et deux gros sites dans le cadre d’une coentreprise avec le japonais Honda. Pour compléter le tableau, il faut ajouter l’ensemble des centres de production de la quinzaine d’équipementiers qui accompagnent les usines terminales des constructeurs, dont les trois grands acteurs tricolores que sont Faurecia (quatre usines et un centre de recherche), Valeo et Plastic Omnium (deux usines et un centre de recherche chacun).

Pour le moment, le confinement de Wuhan n’a dans les faits aucun impact sur la production, ont indiqué au Monde la plupart des acteurs industriels automobiles français concernés. L’ensemble des sites sont en effet fermés cette semaine et la suivante en raison des congés annuels du Nouvel an chinois. Mais qu’en sera-t-il à partir de début février quand les vacances seront terminées ?

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