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Windows 7 : Quelles solutions pour passer la deadline du 14 janvier 2020 ?

Windows 7 : Quelles solutions pour passer la deadline du 14 janvier 2020 ?

Une récente étude Ivanti montre que 59% des entreprises n’ont toujours pas migré l’ensemble de leur parc de PC Windows 7 vers Windows 10. A quelques semaines de la date de fin de support de l’OS commercialisé par Microsoft en 2009, 39% des professionnels de l’IT déclarent qu’ils n’auront certainement pas achevé leur migration d’ici au 14 janvier 2020, date officielle de fin de support.


« Beaucoup d’entreprises n’ont pas cru que nous allions maintenir cette date de fin de support » explique Bernard Ourghanlian, directeur technique et sécurité de Microsoft France. « A l’époque de la migration de XP vers Windows 7, il y eu énormément de problèmes de compatibilité d’applications. Beaucoup d’entreprises sont parties du principe que nous allions à nouveau reporter la date de fin de support et c’est un pari qui ne sera pas couronné de succès, j’en suis certain. »

Si certaines grandes entreprises ont basculé des parcs de plusieurs dizaines de milliers de postes vers Windows 10, c’est loin d’être le cas de bon nombre d’entreprises françaises.

L’extension ESU, une note plutôt salée sur 3 ans

Beaucoup d’entre-elles vont se retrouver à gérer un parc de postes clients qui ne recevront plus de mise à jour de sécurité, ce qui, à l’heure des attaques de masses de malware est alarmant. Microsoft propose à ces retardataires plusieurs solutions. La première est la plus évidente, c’est l’achat de l’extension de support (ESU, pour Extended Security Updates) sur 3 ans, une extension au prix qui ira croissant année après année.

Devant la faiblesse du nombre des migrations engagées, l’accès à ce programme a récemment été élargi aux PME mais il est loin d’être bon marché : L’année 1 est facturée 25 $ par poste Windows Enterprise l’année 1, puis 50 $ l’année deux, puis 100 $ l’année 3. Ce tarif est doublé s’il s’agit de Windows 7 Pro. En outre, pour les petits malins qui voudront faire une mise à jour globale en année 3, il leur faudra aussi payer les années 1 et 2 en rattrapage…

Les entreprises qui ont souscrit à la Software Assurance et au forfait Windows Entreprise E3 devrait bénéficier de rabais sur les tarifs catalogue, de même que les abonnés aux échelons E5 de Windows Entreprise, Microsoft 365 et Microsoft 365 Security devrait accéder au programme ESU gratuitement, mais la première année uniquement.

La note est salée, mais Microsoft propose une alternative financièrement intéressante, essayer l’offre de virtualisation du poste de travail dans le Cloud. « Windows Virtual Desktop permet de bénéficier d’une expérience multiutilisateurs et qui inclut gratuitement les mises à jour de sécurité. On accède ainsi gratuitement à l’offre Extended Security Updates pendant un an » argumente le directeur technique de Microsoft.

Il s’agit bien d’une offre promotionnelle car si à l’issue de l’année d’essai l’entreprise n’a toujours pas migré vers Windows 10, elle va devoir finalement acheter l’extension ESU pour bénéficier des années supplémentaires de mises à jour de sécurité.

Avec l’extension de support ESU, Microsoft propose des mises à jour de sécurité pour les failles critiques ou importantes jusqu’au 10 janvier 2023, mais attention à la facture !

De bonnes raisons de ne pas migrer ?

Les chiffres de la migration ne sont actuellement pas satisfaisants pour Microsoft et de multiples raisons expliquent cela. D’une part les entreprises sont engagées dans une transformation numérique qui voit les équipes profondément chamboulées afin d’aller vers le modèle DevOps. Il est bien difficile de dégager des budgets et des ressources humaines pour mener une migration dont le ROI est pour le moins discutable tant le passage de Windows 7 à Windows 10 n’impactera que peu le travail d’une grande majorité des utilisateurs.

L’autre point bloquant que cherche à faire sauter Microsoft, ce sont les problèmes d’incompatibilité des applications tierces. La succession de Windows XP fut particulièrement compliquée car de nombreuses applications d’entreprises ne tournaient pas correctement sur Windows Vista, puis sur Windows 7. Aujourd’hui encore, il n’est pas rare de voir des machines xp dans les ateliers des industriels qui ne peuvent faire autrement.

Pour Bernard Ourghanlian, cette question de se pose pas avec Windows 10 et pour le prouver, l’éditeur a mis en place le programme Desktop App Assure qui permet de réaliser des tests de compatibilité des applications existantes. « Migrer de Windows 7 à Windows 10 n’est pas aussi difficile que ce fut le cas entre Windows xp et Windows 7.

Les entreprises sont inquiètes que leurs applications ne seront pas compatibles avec Windows 10 mais sur les 255 000 applications uniques qui ont été analysées dans le cadre de ce programme, nous avons identifié 402 problèmes de compatibilité entre Windows 7 et Windows 10, soit 0,16% des applications. C’est extrêmement peu et cela signifie que la perception des entreprises qui craignent des problèmes de compatibilité avec leurs applications sont loin de la réalité. »

Les entreprises peuvent faire appel à Microsoft pour vérifier la compatibilité d’une application maison et, le cas échéant, trouver des solutions pour la faire fonctionner sur Windows 10 en cas de problème.

Légende : Parmi les outils mis à disposition des entreprises pour les aider à migrer vers Windows 10, Desktop Analytics, une solution d’inventaire ainsi que Desktop App Assure un service pour valider la compatibilité des applications.

Des entreprises encore réticentes à l’approche “Windows as a Service”

D’autre part, les entreprises ne semblent pas très enthousiasmées à l’idée de laisser Microsoft envoyer les mises à jour de Windows depuis Redmond sur leurs parcs de PC. Microsoft pousse ouvertement vers une approche de type “Windows as a Service” où l’éditeur prend à sa charge toutes les évolutions de l’OS et des applications Microsoft. Cette approche se heurte directement à celle des administrateurs qui souhaitent valider les mises à jour avant de les déployer à large échelle.

En outre, le téléchargement des mises à jour de milliers de PC n’est pas sans impact sur le réseau interne des entreprises et les éditeurs spécialisés dans la gestion de parc tels qu’Ivanti apportent des solutions qui viennent quelque peu moduler l’approche de Microsoft. « Plutôt que des mises à jour verticales poussées par Microsoft, notre solution Unified EndPoint Manager va relayer les mises à jour en mode Peer to Peer et réaliser les transferts de manière horizontale et ne pas écrouler les accès de l’entreprise » explique Jean-Benoît Nonque, Directeur Europe du Sud d’Ivanti.

Un autre outil de l’éditeur, Environment Manager vient aussi alléger le poids des fichiers lors de la migration vers Windows 10. « Avec cet outil, l’entreprise peut travailler sur un master de taille réduite, ce qui va réduire le temps de déploiement sur le parc, puis déployer les environnements et les données des utilisateurs de manière chirurgicale. De même, pour les patchs poussés par Microsoft, on va pouvoir utiliser des serveurs locaux, ne laisser passer que les patchs de sécurité et ne redescendre les mises à jour majeures de Windows que tous les 6 mois par exemple afin de limiter le trafic engendré. »

Autre éditeur à s’être positionné sur la migration vers Windows 10, Acronis. Avec Snap Deploy, l’éditeur propose une solution d’automatisation du déploiement classique, à partir de masters et la combinaison de ce logiciel avec Acronis Cyber Backup pour sauvegarder les données de l’utilisateur et l’outil USMT (User State Migration Tool) de Microsoft va permettre de réaliser une migration automatisée.

« La force d’Acronis, c’est notre technologie Universal Restore qui permet de restaurer une image sur un hardware différent, ce qui permet de s’affranchir du volet matériel et descendre les drivers qui conviennent » explique Samy Reguieg, directeur général d’Acronis. « En outre, notre technologie de multicast permet de déployer plusieurs milliers de machines rapidement. »

Si on peut difficilement rapprocher la fin de Windows 7 avec la “XPocalypse” de 2014, nul doute que bon nombre de gestionnaire de parc vont se faire des cheveux blancs d’ici au 14 janvier 2020… et sans doute après !

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