Voilà une nouvelle étude arrivant comme une véritable remise en question pour la science. Des scientifiques ont analysé une zone géographique sur la surface de Vénus, appelée le plateau de l’Ovda Regio. Il a été constaté que les précédentes coulées de lave présentes sur ce périmètre ne comportaient nullement de roches granitiques, pourtant avancées comme une preuve de la présence d’eau à l’état liquide par le passé.
Selon les résultats de l’étude, la roche basaltique était le seul constituant des coulées de lave. Une matière qui pourrait donc constituer la majorité du sol vénusien, écartant l’hypothèse d’une surface constituée de granite et à l’historique semblable à ce qu’est aujourd’hui la Terre avec ses continents et océans.
Vénus n’aurait jamais connu d’eau ?
On pourrait assimiler l’aspect de Vénus à une planète gazeuse. Il faut dire qu’au regard des photographies que l’on a pu faire de la planète la plus proche du soleil, rien ne laisse imaginer qu’une surface solide soit présente. Son aspect trompeur est lié à une très épaisse couche de nuages, constituée en majorité de dioxyde de carbone et de dioxyde de soufre. Une couche très épaisse qui ne permet pas si facilement d’analyser le sol de la planète.
Pourtant, Vénus n’a pas toujours été dans cet état. Ou du moins, c’est ce que l’on pensait. Avec une taille semblable à celle de la Terre et la présence de plateaux formant un dixième de la surface de la planète, le sol de Vénus semblait posséder des points communs avec la Terre. Comme de véritable continents, l’idée que Vénus aurait un jour pu être semblable à notre planète était confortée par l’hypothèse que ces hauts plateaux sont notamment constitués de granite.
© NASA
Le programme d’étude sur la lave de Vénus a été réalisé avec des scientifiques provenant en partie de la division « ARES » (Astromaterials Research & Exploration Science) de la NASA. Leurs résultats remettent ainsi en question la présence d’eau à l’état liquide sur Vénus car la formation de roche granitique provient de l’érosion permise avec l’eau. Or la roche basaltique n’a pas besoin d’eau pour se créer.
Vénus, une planète à la surface méconnue
Dans l’état actuel des recherches, il n’est pas possible d’écarter complètement l’idée que Vénus n’aurait jamais connu d’eau sur sa surface. Néanmoins, l’absence de granite ne donne plus véritablement de preuve quant à une similitude avec la Terre.
« Nous connaissons si peu de choses sur la surface de Vénus », a déclaré le Dr Allan Treiman, un membre de l’équipe de scientifiques. L’étude publiée dans le Journal of Geophysical Research: Planets aura néanmoins le mérite de montrer à quel point le sol de cette planète voisine à la Terre manque réellement d’études à son sujet.
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