La reconnaissance faciale dans les vidéo-surveillances sera-t-elle bientôt interdite ? C’est le projet de l’Union européenne, d’après une information de Reuters.
L’objectif serait de fixer un délai de 3 à 5 ans avant la mise en place de cette nouvelle technologie. Ce temps serait nécessaire pour éviter toutes les dérives possibles et à utiliser au mieux ce nouvel outil.
Expérimentée depuis 7 ans dans le comté de San Diego aux Etats-Unis, la reconnaissance faciale n’a mené à aucune arrestation pour le moment.
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Garantir le respect des règles
Un livre blanc de 18 pages a été publié pour servir de base à la réflexion. “Cette période de transition permettrait de protéger les droits des individus européens, en particulier contre les abus éventuels de la technologie. Nous pensons qu’il est nécessaire de prévoir certaines exceptions, notamment pour les activités dans le cadre de la recherche et du développement et à des fins de sécurité” mentionne le livre blanc.
Le livre blanc fait également mention de la nécessité de créer un organe de gouvernance de la surveillance pour garantir le respect des règles. La Commission européenne précise néanmoins qu’il convient de laisser aux États membres la possibilité de choisir de s’appuyer sur des organes existants ou d’en créer de nouveaux consacrés à la réglementation de la reconnaissance faciale.
La Commission aurait aussi l’intention de s’appuyer sur le RGPD pour réglementer la reconnaissance faciale.
En France, le débat vient tout juste de débuter sur ce nouveau moyen de surveillance. Des expérimentations sont préconisées avant sa mise en place effective. C’est notamment le cas de Nice. En février 2019, de premiers tests avaient lieu à l’occasion du carnaval. Les aéroports français sont également concernés par ce dossier.
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