top of page

Vidéo : l’agence spatiale européenne lance la course au nettoyage de l’orbite terrestre


Vidéo : l'agence spatiale européenne lance la course au nettoyage de l'orbite terrestre

L’agence spatiale européenne (ESA) se lance dans une course d’un nouveau genre. L’équivalent européen de la NASA a annoncé ce lundi le lancement, prévu en 2025, d’une mission dont l’objet sera rien moins que de retraiter des débris évoluant dans l’orbite terrestre basse. Baptisée ClearSpace-1, cette mission sera conduite par un consortium menée par la startup suisse ClearSpace et sera, selon les mots de l’Agence spatiale, chargée “d’aider à établir un nouveau marché pour l’entretien en orbite, ainsi que pour l’enlèvement des débris”.

“C’est le bon moment pour une telle mission”, a fait savoir Luc Piguet, le fondateur et CEO de ClearSpace. Pour ce dernier, “la question des débris spatiaux est plus urgente que jamais”, comme il l’a relevé, calculant qu’aujourd’hui, “nous avons près de 2000 satellites vivants dans l’espace et plus de 3000 satellites en panne”.

“Dans les années à venir, le nombre de satellites augmentera d’un ordre de grandeur, avec de multiples méga-constellations composées de centaines, voire de milliers, de satellites prévus en orbite terrestre basse pour fournir des services de télécommunications et de surveillance à large couverture et faible latence”, a-t-il fait observé, y voyant “la nécessité d’une dépanneuse pour retirer les satellites en panne de cette région très fréquentée”.


publicité

L’orbite terrestre basse en surchauffe

L’initiative européenne a été adoptée lors du dernier Conseil ministériel de l’ESA, qui se tenait fin novembre à Séville. Lors de ce rendez-vous, l’ensemble des ministres de tutelles de l’agence ont convenu de passer un contrat de service avec un fournisseur commercial pour le retrait en toute sécurité des débris spatiaux lui appartenant en orbite terrestre basse. “Imaginez à quel point la navigation en haute mer serait dangereuse si tous les navires perdus dans l’histoire continuaient à dériver sur l’eau”, avait alors relevé Jan Wörner, le directeur général de l’ESA, pour justifier de l’importance de cette mission.

“Même si tous les lancements spatiaux étaient interrompus demain, les projections montrent que la population globale de débris orbitaux continuera d’augmenter, car les collisions entre objets génèrent de nouveaux débris en cascade”, a de son côté relevé Luisa Innocenti, la responsable de l’initiative Clean Space de l’ESA. D’autant qu’il n’existe pas d’alternative pour supprimer ces débris que de les retirer “manuellement”.

“Les études de la NASA et de l’ESA montrent que le seul moyen de stabiliser l’environnement orbital est d’enlever activement les gros débris. Par conséquent, nous poursuivrons le développement de technologies essentielles de guidage, de navigation et de contrôle et de méthodes de rendez-vous et de capture au moyen d’un nouveau projet intitulé Enlèvement actif des débris et entretien en orbite – ADRIOS. Les résultats seront appliqués à ClearSpace-1”, a fait savoir cette dernière.

L’orbite terrestre basse ne devrait en outre pas se vider significativement au cours des prochaines années. En atteste le nombre de candidats au lancement de grappes de satellites, comme les constellations Starlink de SpaceX, qui devraient contribuer à mettre sur pied un service d’internet par satellite mondial.

0 vue0 commentaire

Comments


bottom of page