Les services de messagerie chiffrée entrent en conflit avec la Police. En octobre, les ministres de l’intérieur anglais, australien et américain avaient demandé un accès spécial. Messenger et Whatsapp avaient refusé pour des raisons de sécurité.
Mark Zuckerberg voudrait étendre le chiffrement à tous les services de messagerie du groupe Facebook. Il refuse les injonctions des autorités. “La porte d’entrée que vous nous demandez pour la police profiterait aussi aux criminels, hackers et aux régimes répressifs, en créant un nouveau moyen de pénétrer dans nos systèmes et laisserait tous nos utilisateurs exposés à des risques dans le monde réel” dit-il.
Pour le Ministre de la Justice américain, William Barr, l’accès aux services de messagerie est une priorité. Ils seraient le terrain de jeu des cartels, des terroristes et des réseaux pédo-pornographiques par exemple.
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Lutte entre les GAFA et les autorités
S’il veut aller jusqu’au bout, le procureur général pourrait, s’il le souhaite, porter l’affaire devant les tribunaux afin de contraindre Facebook à se plier à sa volonté.
Ce n’est pas la première fois que la justice des États-Unis a de telles exigences. En 2016, après la fusillade de San Bernardino en Californie, le FBI avait demandé à Apple de débloquer l’iPhone de l’un des tireurs. Tim Cook avait alors refusé, invoquant les mêmes raisons que Mark Zuckerberg.
Le FBI ayant finalement réussi à débloquer le téléphone lui-même, l’affaire avait finalement été abandonnée sans créer de jurisprudence.
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