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Veolia vers le 100% Cloud avec Amazon Web Services

Le paradigme est connu : une infrastructure sur site offre une maîtrise inversement proportionnelle à l’agilité qu’elle procure. Depuis l’avènement des infrastructures cloud, les responsables IT ont dû trancher à de nombreuses reprises ce coûteux dilemme : quelle part du SI ne peut souffrir de la moindre dégradation de service et, d’autre part, quel environnement devra être en permanence surdimensionné pour faire face à toute éventualité ? Cette question pourrait prêter à sourire si elle n’entraînait pas des immobilisations de ressources considérables à l’échelle d’une entreprise, et à plus forte raison lorsqu’il est question d’un groupe international.

C’est précisément ce constat qui a présidé au virage opéré par VWIS (Veolia Water Information Systems), la filiale du groupe Veolia dédiée au management des ressources IT de la filiale française en charge des services de l’Eau. « Le fait de maintenir l’ensemble de nos ressources dans un pool physique posait de nombreuses difficultés, note Julien Largillière, le Directeur général de VWIS. Non seulement les engagements de niveau de service nous conduisaient à faire tourner un plan de reprise d’activité (PRA) « à vide » en permanence, ce qui entraînait des coûts d’infogérance très importants, mais en outre, nous souffrions du caractère monolithique de l’infrastructure. Une organisation robuste, certes, mais peu évolutive, et surtout dimensionnée a maxima pour faire face à tous les pics d’activité. Résultat, c’est toute la production qui souffrait, avec des délais de mise en œuvre incompatibles avec les exigences du métier ».


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Des gains significatifs sur les coûts d’exploitation

Cette volonté d’améliorer la mise à disposition des services IT a été l’élément déclencheur de la stratégie « datacenterless » de l’entreprise (ce qui signifie, sans avoir à exploiter ses propres datacenters). Le principal enjeu des équipes de Julien Largillière : mettre à la disposition des équipes opérationnelles des services modulaires, rapides à déployer et à même d’apporter une véritable plus-value au business. Très vite, l’approche cloud s’impose comme une évidence. « Après de premières tentatives sous OpenStack ou autre cloud privé, nous avons décidé de déléguer la gestion de l’infrastructure et de réallouer les ressources IT aux projets qui portaient le plus de valeur.

Nous avons donc procédé à une analyse de l’ensemble de nos applications et mis en place une matrice de compatibilité basée sur différents scenarii de migration : migrer l’intégralité du service, une partie seulement ou sous-traiter uniquement les couches basses. Durant cette période, la collaboration avec les équipes d’Amazon Web Services a été particulièrement précieuse ».

Dès 2013, les équipes de Veolia VWIS entament la migration progressive de l’ensemble de leur système d’information vers le Cloud AWS. L’occasion de valider les choix initiaux en réalisant une multitude de POCs, mais également d’accompagner la montée en compétences des équipes internes. Aujourd’hui 85 % des 240 applications de la filiale française du groupe tournent sur le Cloud AWS, et Julien Largillière ne voit aucune raison de ne pas poursuivre dans cette voie : « comme dans n’importe quel projet IT, si on veut convaincre les décideurs, le ROI doit être au bout du chemin, d’une manière ou d’une autre.

Cela peut se faire au niveau du run, des gains de productivité au niveau de la performance applicative, et même sur le plan de l’amélioration globale de la sécurité, même si ces indicateurs sont par nature plus difficiles à mesurer. Sur trois ans, à périmètre équivalent, j’estime que nous avons réalisé une économie de 25 % sur nos coûts d’exploitation ».

Fermer le dernier datacenter en 2021

Mais c’est sans doute au niveau de la souplesse et de la fluidification de la production que les bénéfices de la migration se font le plus sentir. « Récemment, nous avons été confrontés à un challenge que nous n’aurions pas pu relever dans un autre contexte : nous avons dû migrer tout un pan du SI, applications critiques comprises, et rebâtir un environnement de production dans un autre pays sans la moindre interruption de service.

Le niveau d’automatisation et d’orchestration que nous offre AWS nous a permis de réaliser l’intégralité de la migration en quelques mois, là où la même opération n’aurait probablement même pas été envisagée précédemment, faute de rentabilité et de garanties suffisantes. ​Et le fait que nous puissions garantir que nos données seront intégralement stockées dans les datacenters AWS en France constitue un argument souvent décisif auprès de nos clients » Veolia Intervient en effet au côté d’acteurs publics et privés pour lesquels la localisation des données est un critère de choix parfois important.

En l’espace de six ans, le niveau de service des équipes de VWIS a progressé au rythme de l’amélioration des performances des infrastructures cloud, et le groupe ne peut que se réjouir du choix réalisé en 2013. La stratégie est en cours de transposition au niveau régional, tandis que le dernier datacenter national devrait être définitivement fermé en 2021, lorsque la dizaine de machines physiques qui y sont encore hébergées auront été décommissionnées.

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