Les disques durs de seconde main ont la mémoire longue. Tel est le constat posé par une étude de l’Université du Hertfordshire commandée par Comparitech selon laquelle 59 % des disques durs usagés vendus sur des sites tels qu’eBay n’ont pas été correctement effacés au moment de leur changement de propriétaire et contiennent encore des données provenant de leur “vie passée”.
Selon cette étude, basée sur l’observation de 200 disques durs usagés (la moitié aux États-Unis et l’autre moitié au Royaume-Uni), si 26 % des disques durs ont été correctement formatés et leurs données n’ont pu être récupérées. Plus grave : 26 % des disques durs interrogés par l’Université du Hertfordshire ont également été formatés, mais les données pouvaient encore être facilement récupérées, tandis que 17 % d’entre eux contenaient des données supprimées pouvant facilement être récupérées et que 16 % d’entre eux semblaient même n’avoir fait l’objet d’aucune tentative d’effacement des données.
Comme le relève l’étude commandée par Comparitech, les disques durs dont les données antérieures ont pu être récupérées contenaient des documents tels que des fiches de paie, des photos de famille et de vacances, des curriculum vitae, des documents commerciaux, des demandes de visa, des listes de mots de passe, des scans de passeports et de permis de conduire, des documents fiscaux, des relevés bancaires ou encore des documents scolaires et des photos de classe.
Adresses personnelles et agenda des réunions
Les chercheurs ont par ailleurs mis au jour plusieurs documents provenant d’une école secondaire comprenant un rapport annuel sur le rendement de l’école, une liste des noms des élèves, la lettre d’un assistant social avec ses coordonnées complètes, des bulletins quotidiens nommant le personnel, un ordre du jour des réunions des professeurs, une liste des équipes pédagogique ou encore des photos d’élèves. Si toutes ces données avaient été supprimées, elles n’avaient pas été définitivement effacées de la mémoire du disque dur incriminé.
A noter qu’à ce petit jeu, les utilisateurs britanniques semblent moins vigilants que leurs homologues américains. Si 29 % des disques britanniques ont montré des données définitivement supprimées, contre seulement 23 % aux États-Unis, les données pouvaient être facilement récupérées à partir de 54 % des disques américains et de 63 % de ceux achetés au Royaume-Uni.
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