Une importante opération d’évacuation du campement de migrants de la porte d’Aubervilliers, dans les 18e et 19e arrondissements de Paris, où vivaient plusieurs centaines de personnes, a commencé mardi 28 janvier au matin, a constaté un journaliste de l’Agence France-Presse (AFP).
Encadrés par un important dispositif policier, des migrants qui avaient installé des campements de fortune au bord du périphérique s’acheminaient vers des bus à destination de gymnases ou de centres d’accueil franciliens, dans une opération conjointe de la Préfecture de police de Paris et de la préfecture de la région Ile-de-France.
Entre 900 et 1 800 personnes, selon un décompte fourni par la préfecture de région, vivaient dans ce camp qui a pris ces dernières semaines des allures de bidonville le long du périphérique.
Notre journaliste Julia Pascual est sur place :
L’opération d’évacuation a débuté Porte d’Aubervilliers. Entre 900 et 1800 personnes vivent sous tente pour la plup… https://t.co/48f0f4FrJQ — JuliaPascualita (@Julia Pascual)
Un réfugié soudanais explique vivre à la rue depuis deux ans. Des demandeurs d’asile afghans s’inquiètent d’être en… https://t.co/bYqdXPA8RN — JuliaPascualita (@Julia Pascual) Lire notre décryptage : A Paris, un projet pilote pour les réfugiés : « La rue, c’est fini. Maintenant, on construit quelque chose »
Une opération pour empêcher des reformations de camps
L’opération de la porte d’Aubervilliers « fait suite à celle de début novembre à la porte de La Chapelle et se situe dans la continuité des engagements pris » par le ministre de l’intérieur, Christope Castaner, a déclaré sur place le préfet de police de Paris, Didier Lallement. « J’ai proposé au ministre un changement d’approche » pour ces camps qui vise à « libérer la zone » une fois l’évacuation terminée, a-t-il ajouté.
« Vous pourrez constater qu’à La Chapelle le terrain est libre de toute installation. Nous allons procéder exactement de la même manière, avec un dispositif policier » pour empêcher des reformations de camps porte d’Aubervilliers, a-t-il poursuivi, ajoutant : « Les Parisiens l’attendent. »
La doctrine des autorités dans la gestion de ces campements a changé lors de l’évacuation de quelque 1 600 personnes à cheval sur Paris et la Seine-Saint-Denis, notamment à la porte de La Chapelle, le 7 novembre. Estimant que ces sites constituaient une « anomalie » du système d’hébergement, M. Castaner avait alors annoncé leur évacuation avant la fin 2019. Depuis, plus aucune réinstallation sur la porte de La Chapelle n’est possible grâce à un imposant dispositif des forces de l’ordre.Lire notre récit : que deviennent les migrants mis à l’abri ?
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