Amazon annonçait jeudi soir ses résultats du troisième trimestre clos fin septembre qui ont été fraîchement accueillis par les marchés. En effet, si l’entreprise affiche une croissance de 24% de son chiffre d’affaires de 70 milliards de dollars, son bénéfice net a reculé à 2,1 milliards de dollars contre 2,9 milliards un an plus tôt. Idem pour le bénéfice d’exploitation qui a diminué à 3,2 milliards contre 3,7 milliards au troisième trimestre 2018. Le bénéfice par action ressort à 4,23 dollars alors que Wall Street tablait sur 4,62 dollars pour un chiffre d’affaires de 68,81 milliards. La sanction des marchés ne s’est pas fait attendre puisque l’action Amazon a perdu 6,7% durant les échanges après clôture.
Dans le détail, on constate que la croissance d’Amazon Web Services a connu un ralentissement, passant de 46% au troisième trimestre 2018 à 37% sur le dernier exercice pour un chiffre d’affaires de 8,99 milliards. Pour expliquer cette situation, Amazon avance une hausse des coûts liés aux ventes, au marketing ainsi qu’à l’infrastructure d’AWS.
Jeff Bezos défend la livraison en un jour
Par ailleurs, le cybermarchand continue de dépenser énormément d’argent dans sa logistique et les frais d’expédition pour étendre son service de livraison express en un jour ouvré. “Les clients adorent la transition de Prime de deux jours à un jour, ils ont déjà commandé des milliards d’articles avec livraison gratuite en un jour cette année. C’est un gros investissement, et c’est la bonne décision à long terme pour les clients. Et bien que cela paraisse contre-intuitif, les vitesses de livraison les plus rapides génèrent le moins d’émissions de carbone parce que ces produits sont expédiés à partir de centres de traitement très proches du client”, argumente Jeff Bezos, le P-dg d’Amazon.
A l’échelle mondiale, l’entreprise a dépensé 9,6 milliards de dollars en frais d’expédition au troisième trimestre, ce qui représente une hausse annuelle de 46%. (Eureka Presse)
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