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Test complet de la Surface Pro X : que vaut-elle face à la Surface Pro 7 ?

La Surface Pro X est enfin arrivée dans le labo de MonWindows ! Après deux semaines d’utilisation, j’ai pu la tester en long et en large et je peux déjà vous dire que j’ai été agréablement surpris par cette nouvelle tablette… malgré de sacrés aprioris. Alors, est-elle réellement pénalisée par son processeur ARM ? Voici mon test de la Surface Pro X sous Windows 10.

Une Surface Pro plus moderne

Alors que la Surface Pro 7 arbore un châssis pratiquement inchangé depuis la quatrième génération, cette Surface Pro X brise les codes et apporte de nombreuses améliorations d’un point de vue design. Lorsque je l’ai déballée pour la première fois, ce n’est pas spécialement sa finesse qui m’a impressionné. Pourtant, la Pro X ne fait que 7,3 mm d’épaisseur, soit 1 mm de moins que la Pro 7. Non, ce sont surtout ses autres innovations qui marquent le changement.

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Des bordures plus fines autour de l’écran

La Surface Pro X est proposée uniquement dans un coloris noir mais d’un aspect légèrement plus brillant que la Pro 7. La face avant laisse apparaître des bordures beaucoup plus fines autour de l’écran. Grâce à cela, sa diagonale est de 13 pouces (contre 12,3 pouces pou la Pro 7), alors que les dimensions des deux appareils sont pratiquement identiques. Voici à gauche, la Pro 7 et à droite, la Pro X.

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Un emplacement de rechargement sans fil pour le stylet

Le stylet se loge désormais dans la pliure du clavier Type Cover. Il est pour cela d’une forme bien plus plate et se nomme d’ailleurs Surface Slim Pen. Une fois installé, il peut être rechargé sans fil pour ne jamais manquer de batterie. Malheureusement, ces deux accessoires sont vendus séparément de la tablette. Inutile de vous dire que le Type Cover est encore une fois obligatoire pour profiter pleinement de cet appareil. Pour le stylet par contre… tout dépend de votre utilisation puisque cela est en principe utile de prime abord aux infographistes et dessinateurs.

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Des connectiques moins généreuses

Niveau connectiques, la Surface Pro X intègre uniquement deux ports USB de type-C en plus du port de chargement magnétique… et c’est tout ! Si vous voulez connecter un accessoire doté d’un port USB-A, vous devrez donc remplacer le câble si cela est possible, ou acheter un adaptateur USB. Pour palier au manque de port jack, il vous faudra donc opter pour un casque audio sans fil connecté en Bluetooth. Autre différence également : l’absence d’un slot pour connecter une carte micro SD.

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Les boutons changent également puisque le bouton d’allumage n’est plus situé au-dessus de l’appareil, mais sur la tranche droite. Les boutons de contrôle du volume sont quant à eux situés sur la tranche gauche. Cela peut être déroutant quand on est habitué à utiliser une Surface depuis des années… mais on s’y fait vite.

Une connexion 4G (eSIM ou nano SIM) en exclusivité

La Surface Pro X se veut beaucoup plus « nomade » puisqu’elle permet de profiter de la connexion de données 4G en déplacement, contrairement à la Pro 7 qui ne dispose pas de cette option. Vous pouvez pour cela utiliser la carte SIM incorporée (eSIM) ou placer une carte nano SIM à l’arrière de l’appareil. Il suffit pour cela de retirer la petite trappe à l’arrière pour voir apparaître le slot nano SIM et le SSD amovible. Parlons-en justement puisqu’il possible de le remplacer en cas de panne ou pour étendre la capacite. Cependant, peu de modèles sont compatibles, et Microsoft conseille pour cela de passer par un centre technique.

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Un écran encore plus sublime

Vous l’aurez probablement remarqué si vous avez déjà lu mes différents tests d’appareils Surface : je ne tarie pas d’éloges quand je parle des écrans des appareils Surface, tant je les trouve sublimes au niveau de la qualité d’affichage. La Surface Pro X fait encore mieux que la Pro 7 à ce niveau puisque pour un format pratiquement identique, l’écran affiche une diagonale de 13 pouces contre 12,3 pouces pour son homologue.

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Pour le reste, on retrouve des caractéristiques assez semblables. Premièrement, la dalle IPS lui confère une excellente luminosité, des couleurs équilibrées et des noirs profonds. Ensuite, la densité de pixels est identique à la Pro 7 avec 267 pixels par pouce. Pour ce faire, la résolution grimpe un peu pour afficher 2880 x 1920 pixels.

Au-dessus de l’écran, vous trouverez toujours une caméra qui vous permettra de profiter de Windows Hello. Après l’avoir configuré, vous pourrez ainsi déverrouiller l’appareil sans même devoir entrer un mot de passe. Il suffira de se positionner devant l’écran pour que celui-ci vous reconnaisse. Simple et pratique, et j’avoue qu’étant habitué depuis des années à cette fonctionnalité elle m’est pratiquement devenue indispensable.

La Surface Pro X est-elle performante ?

Nous voici arrivé au point qui vous intéresse probablement le plus : les performances de la Surface Pro X. Comme je vous l’indiquais au début de ce test, la principale différence avec d’autres appareils de même type, c’est l’intégration d’un processeur ARM. Dans ce cas-ci, il s’agit du Microsoft SQ1, une version dérivée du Snapdragon 8CX conçu par Qualcomm. Ce processeur est gravé en 7nm, est doté de huit cœurs et fonctionne à une fréquence de 3Ghz. Il intègre également une puce graphique Adreno 685 qui offre une puissance de 2 téraflops.

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Pour beaucoup, l’intégration de ce processeur rime avec incompatibilités logicielles et perte importante de puissance. Je dois bien vous avouer une chose : j’ai été agréablement surpris par ce processeur et les performances globales de l’appareil que j’ai reçu dans la version avec 16 Go de RAM et 512 Go de stockage. Des tests dans le passé confirmaient que le Microsoft SQ1 était capable de tenir tête à un Intel Core i5. Même si pour moi, ce n’est pas le cas, je n’ai pas été déçu par celui-ci.

Un processeur ARM, qu’est-ce que cela change ?

Sans aller trop loin dans les explications, sachez que la majorité des appareils sous Windows 10 sont aujourd’hui dotés de processeur x86. Dans le cas de la Surface Pro X, c’est un processeur ARM. Cela n’a l’air de rien à première vue, mais pourtant cela change tout puisque la majorité des logiciels Windows sont aujourd’hui compilés pour les processeurs Intel x86. A côté de cela, le processeur ARM a deux principaux avantages : offrir une meilleure autonomie ainsi qu’une connectivité permanente (même en veille) aux réseaux sans fil.

Si vous avez en tête les incompatibilités logicielles à l’époque de Windows RT, rassurez-vous : la grande majorité des applications Windows classiques peuvent être utilisées sur la Surface Pro X. Microsoft a en effet développé un procédé baptisé « émulation », qui permet de faire tourner des applications Windows classiques sur les processeurs ARM. Il faut tout de même savoir que deux types d’applications peuvent actuellement présenter des problèmes de compatibilité :

  1. Les logiciels UNIQUEMENT compilés pour les processeurs 64 bits La quasi-totalité des logiciels disponibles sur Windows aujourd’hui le sont également en 32 bits, donc ce problème n’en est pas vraiment un. Cependant, vous devrez parfois partir à la recherche de la version 32 bits des logiciels que vous souhaitez télécharger, car les éditeurs proposent parfois le fichier d’installation en 64 bits par défaut. Bon à savoir : Microsoft travaillerait en ce moment à rendre compatibles les applications 64 bits émulées. Cela serait prêt à l’horizon 2021 si l’on en croit différentes rumeurs.

  2. Certains jeux, notamment ceux qui utilisent la technologie OpenGL A ce niveau, j’ai remarqué bien plus d’incompatibilités, notamment pour les jeux disponibles sur Steam ; peu fonctionnaient de mon côté. Si vous comptez jouer avec cette tablette malgré qu’elle ne soit pas vraiment destiné à cet usage, je vous conseille donc de privilégier des services tels que xCloud.

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Les logiciels sont-ils rapides à s’exécuter ?

Je vous expliquais un peu plus haut que les logiciels x86 (32 bits) pouvaient tourner sur la Surface Pro X grâce à l’émulation. Sans entrer dans les détails, ce procédé ajoute une couche supplémentaire et nécessite donc plus de « calculs » au processeur pour exécuter le logiciel. Logiquement, les applications sont donc plus lentes à s’exécuter lorsqu’elles sont émulées.

Pour bien tester la Surface Pro X, je l’ai utilisée comme machine principale dans le cadre de mon travail durant plusieurs jours. J’ai donc installé :

  1. Atom, le logiciel de développement que j’utilise pour concevoir des sites Web PHP

  2. Photoshop qui me sert à réaliser des montages Photos

  3. la suite Office (Word, Excel, etc)

Ces trois suites logicielles n’existent pas en version ARM pour le moment (oui oui, même Office !). Toutes sont donc exécutées grâce à l’émulation, et j’ai été agréablement surpris de constater qu’elles étaient complètement fluides sur la Surface Pro X lors de leur utilisation. Seul bémol, le temps de chargement des logiciels est un peu plus lent que sur la Surface Pro 7. Voilà un petit tableau comparatif pour vous donner une idée du temps de lancement d’un logiciel émulé.Temps de lancement (première ouverture)Surface Pro X (Microsoft SQ1)Surface Pro 7 (Core i5-1035G4) Adobe Photoshop CC (x86) 10 sec 7 sec Word (x86) 3 sec 2 sec Atom (x86) 8 sec 5 sec Edge (ARM – x86) 1 sec 1 sec

Comme vous pouvez le constater, le temps de chargement d’un logiciel est en moyenne de +/- 40% plus important pour la Surface Pro X que pour la Surface Pro 7 lorsqu’il est émulé. Cette différence peut paraître importante, mais une fois le logiciel lancé, les deux machines font tourner ces logiciels de manière complètement fluide. De plus, moins de 10 secondes pour lancer Photoshop reste, à mon sens, tout à fait rapide pour une utilisation confortable.

Autre test : j’ai ensuite voulu tester la puissance brute du CPU en compressant un fichier de 120 Mo avec 7Zip (x86). La différence est cette fois-ci beaucoup plus importante puisque la Surface Pro X est pratiquement deux fois plus lente que la Pro 7 pour exécuter cette tâche. Néanmoins, en passant par un outil tel que 9Zip, disponible sur le Microsoft Store, la Pro X s’est montrée presque 50% plus rapide pour exécuter cette tâche que la Pro 7.Temps pour compresser un fichier de 120 MoSurface Pro X (Microsoft SQ1)Surface Pro 7 (Core i5-1035G4) avec 7Zip (x86) 36 sec (Ultra) / 13 sec (Normal) 17 sec (Ultra) / 8 sec (Normal) avec 9Zip (ARM – x86) 15 sec (deflate) 22 sec (deflate)

Il faudrait plus de tests comparables pour livrer un véritable verdict, mais on peut déjà en déduire que la Surface Pro X se montre particulièrement performante lors de l’utilisation d’une application nativement compilée pour ARM. Cependant, elle est plus lente pour exécuter un logiciel émulé x86. Cela ne doit pas être, à mon sens, considéré comme un facteur bloquant car le temps de chargement des logiciels reste relativement court, et ils se montrent tout à fait fluides lors de leur utilisation.

Voilà qui clos ce gros point qui concerne les performances de la Surface Pro X. J’avais de nombreuses craintes à ce sujet au vu des avis que j’avais pu lire quelques semaines plus tôt sur des sites anglophones. Me voilà à présent rassuré, d’autant plus que grâce aux nouveaux outils de développement, de plus en plus d’éditeurs devraient compiler nativement leurs logiciels sur ARM, ce qui permettra d’offrir encore de meilleures performances à moyen terme.

Une autonomie convenable

Sur son site officiel, Microsoft annonce une autonomie théorique de 13h pour la Surface Pro X. En utilisation réelle, celle-ci se situait plutôt autour de 7h30. Lors de mes tests, j’ai principalement utilisé l’appareil avec des logiciels x86 qui ne sont donc pas optimisés nativement pour le processeur. Celui-ci doit donc exécuter plus de calculs pour faire tourner ces logiciels, et cela impacte forcément négativement l’autonomie.

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Difficile de trancher, mais je pense que l’autonomie s’avère être meilleure pour la Surface Pro 7 si vous utilisez des logiciels plus lourds comme ceux que j’ai employés. A contrario, elle devrait s’avérer meilleure pour une utilisation plus personnelle (lecture de vidéos, surf sur le Web…). Les processeurs ARM sont justement réputés pour être bien moins gourmands que les processeurs x86. Encore une fois, si ces logiciels arrivent en masse par la suite, l’impact devrait se ressentir positivement au niveau de la batterie. Point positif par contre, la Pro X s’avère être plus endurante lorsqu’elle est en veille. Elle se décharge très peu lorsque je ne l’utilise pas.

Livré avec Windows 10

Je préfère le préciser, la Surface Pro X n’intègre pas Windows 10 X… mais bien la version classique de Windows 10 que l’on retrouve sur tous les PC. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je trouve d’ailleurs étonnant que Microsoft ait nommé cette tablette Pro X. Cela peut amener une certaine confusion avec le nom du système d’exploitation destiné aux tablettes pliables à double écran.

La Surface Pro X que j’ai reçue en test embarquait l’édition Professionnelle de Windows 10. Pour être précis, il s’agit de la version 1909, la toute dernière version de Windows 10 disponible pour le grand public actuellement ; la même qu’embarque la Surface Pro 7 d’ailleurs.

Vaut-elle le coup/coût ?

Avant de recevoir la Surface Pro X en prêt, je dois tout de même vous avouer que j’avais un apriori assez négatif. En effet, certaines tests que j’avais pu lire se montraient assez négatifs, soulevant des performances faibles et des incompatibilités logicielles. Après deux semaines d’utilisation, je suis agréablement surpris par cette nouvelle tablette de Microsoft et je pense que je pourrais même l’adopter comme appareil principal.


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Si je dois répondre à la question « vaut-elle le coup ? », je répondrais donc par OUI, sauf si vous avez besoin d’utiliser des logiciels encore plus gourmands que ce que j’ai utilisés (édition vidéo par exemple).Par contre, si je dois répondre à la question : « vaut-elle le coût ? », je répondrais par NON pour le moment.

La Surface Pro X débute en effet à un tarif de 1063€ (promo en cours en ce moment) avec 8 Go de RAM et 128 Go de stockage. A cela, il faut rajouter 149€ pour le clavier Type Cover et encore 159.99€ pour le stylet Surface Sim Pen. Un bundle regroupant les deux accessoires est également disponible pour 294,99€. Le clavier étant pour moi totalement indispensable, cela amène la note au minimum à 1222.99€ pour la Surface Pro X. Pour la Surface Pro 7, le tarif avec clavier est actuellement de 948,99€ sur le Microsoft Store pour une configuration similaire.

Malgré des innovations très intéressantes, je trouve la différence de prix trop importante pour ce qu’apporte la Pro X aujourd’hui. Néanmoins, si vous souhaitez une Surface intégrant la 4G, c’est surement celle qu’il vous faut.

Pour qui, pour quoi ?

Vous l’aurez compris : cette Surface Pro X semble quelque peu en avance sur son temps avec son processeur ARM. Néanmoins, elle se montre déjà parfaitement fonctionnelle et les problèmes de compatibilité logicielle sont finalement assez peu nombreux mis à part pour les jeux vidéo.

La tablette m’a donné une très bonne impression grâce aux innovations qu’elle apporte à la gamme Pro même si le choix du nom Pro « X » n’est pour ma part pas le meilleur choix au vu de la confusion de ce que cela peut apporter avec Windows 10 X. Pour le terme « Pro », il est clair qu’il ne s’agit pas d’une machine de gaming puisqu’elle est destinée à ceux qui ont besoin d’un outil de travail performant en déplacement.

Si vous hésitez entre la Surface Pro 7 ou la Pro X, je vous renvoie vers cet article qui vous permettra de comparer toutes les différences entre les deux tablettes. Néanmoins, je pense que Pro X plaira à des utilisateurs qui privilégient un usage en déplacements (4G) et qui veulent profiter d’un écran encore plus grand.

Surface Pro X : à partir de 1149€

La Surface Pro X est disponible depuis le 19 novembre 2019 pour un tarif débutant à 1149€ sur le Microsoft Store. Le tarif est légèrement inférieur actuellement grâce à la période de soldes. Néanmoins à cela, il faut rajouter obligatoirement le clavier Type Cover pour en profiter pleinement. Si vous souhaitez plus de stockage, et plus de RAM, la facture peut grimper à 1999€, hors clavier, en fonction de la configuration choisie.

 
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