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Tesla et Elon Musk visés en justice pour violation des droits du travail

Le syndicalisme, un droit interdit au sein de l’entreprise Tesla ? La juge du droit administratif californien Amita Baman Tracy a pointé du doigt Elon Musk, actuel PDG du constructeur de voitures électrique. L’homme aurait selon la justice, congédié plusieurs employés exerçant une activité syndicale, en créant des règles interdisant notamment les travailleurs de prospecter aux abords de l’usine de Fremont.

Dans un premier temps relayé par nos confrères de Bloomberg, la nouvelle a rapidement été reprise par Tech Crunch, qui a tenté de contacter Tesla et recueillir d’éventuels commentaires au sujet de cette décision. Pour l’heure, Elon Musk et son équipe n’ont pas répondu, mais il serait probable que la direction de l’entreprise fasse appel.

Elon Musk devra tenir un discours devant ses employés

La juge en question a saisi la National Labor Relations Board (NLBR), une agence indépendante du gouvernement fédéral, chargée d’enquêter sur le bon déroulement des élections syndicales ainsi que sur les pratiques illégales dans le monde du travail. L’action en justice vise Elon Musk, actuel PDG de Tesla, pour avoir interdit à des employés de distribuer des prospectus aux abords de l’enceinte de l’usine de Fremont, ainsi que pour avoir congédiés plusieurs de ses travailleurs pour leur activité pro-syndicale.

Comme le rappelait Bloomberg, le pouvoir de la NLBR est assez limité. A eux seuls, ils ne peuvent tenir l’équipe de l’exécutif comme seuls responsables, tout comme évaluer eux-mêmes les dommages-intérêts que Tesla devra verser aux personnes concernées.

Mais déjà, la NLBR a recommandé des mesures : Tesla devrait ainsi remédier à ses comportements en versant un salaire rétroactif aux salariés virés, tout comme procéder à leur réintégration dans l’entreprise. Ensuite, Elon Musk devra tenir une réunion publique dans son usine de Fremont, où le PDG devra lire à voix haute les conclusions retenues par la NLBR, indiquant les tords de Tesla, violant la loi nationale sur les relations de travail.

Nothing stopping Tesla team at our car plant from voting union. Could do so tmrw if they wanted. But why pay union dues & give up stock options for nothing? Our safety record is 2X better than when plant was UAW & everybody already gets healthcare. — Elon Musk (@elonmusk) 21 mai 2018

Elon Musk assure que l’IA rendra les emplois inutiles

Également fondateur de Neuralink, Elon Musk a toujours eu une relation complexe avec le monde du travail et la gestion de ses employés. Il faut dire que l’homme a une idée assez tranchée du salariat, et des emplois en général au sujet de leur productivité. « On ne change pas le monde en travaillant 40 heures par semaine », avait-il indiqué le 30 août dernier à Shanghai, à l’occasion de la World Artificial Intelligence Conference. Dans le cadre d’un entretien accompagné de Jack Ma (l’actuel PDG d’Alibaba et milliardaire), Elon Musk avait fait faire de sa vision sur l’intelligence artificielle, en déclarant que « l’IA rendra les emplois inutiles ».

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