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Tech.gouv : la Dinsic publie sa feuille de route

Tech.gouv : la Dinsic publie sa feuille de route

Depuis le départ d’Henri Verdier, les lignes bougent à la Dinsic et la transition ne se fait d’ailleurs pas sans heurts. Au mois d’octobre, Nadi Bou Hana a été nommé à la tête de la direction interministérielle chargée de piloter la transition numérique de l’administration, un poste qu’il a finalement rejoint au mois de décembre, le temps que les quelques changements recommandés par la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie publique soient effectifs. Cette dernière s’inquiétait des possibles conflits d’intérêts entre le nouveau directeur et les sociétés qu’il avait créées.

Depuis, on attendait la nouvelle feuille de route de l’organisation, initialement promise pour avril. Elle a été publiée hier et fixe les objectifs et le calendrier des différentes initiatives, regroupées selon 8 thèmes généraux. La feuille de route se défend d’être un plan quinquennal gravé dans le marbre : l’introduction rappelle ainsi que « dans une logique agile, son contenu, sa feuille de route et son calendrier évoluent en continu, selon les objectifs qui lui sont assignés, les ressources qui lui sont allouées, et les succès et les échecs éventuels constatés au gré de l’avancement des travaux. »

8 axes de travail

Le premier thème qui occupera la Dinsic sera le travail de labellisation des logiciels et services, sous licence ou open source, à recommander aux administrations. Le processus comprend l’élaboration de la procédure de choix, puis la mise en place du catalogue et la diffusion de celui-ci. Le projet est attendu pour le premier trimestre 2020.

IDNum est le nom du deuxième thème : celui-ci vise à généraliser l’utilisation de France Connect et de favoriser l’émergence de fournisseurs d’authentification compatible avec l’écosystème France Connect. L’objectif avancé est de 25 millions d’utilisateurs de France Connect d’ici 2022. Un troisième thème se penche sur l’écosystème des données et entend « simplifier les procédures administratives » et « créer des services numériques innovants ». Cela prendra notamment la forme d’une plateforme d’échange des données entre différentes administrations (prévue pour 2021) et le développement d’un « dossier numérique citoyen ».

Sur le volet infrastructure, la Dinsic souhaite renforcer le Reseau Interministeriel d’État et surtout proposer deux nouvelles offres cloud à destination des ministères : l’un entièrement construit et maîtrisé en interne pour les données les plus sensibles, et un en partenariat avec un acteur privé pour des données secondaires. Le chantier sera finalisé à partir du 1er trimestre 2021. Le thème « Pilot » regroupe les initiatives visant à mieux conseiller en amont les ministères pour les projets numériques, ainsi qu’une meilleure gestion des dépenses liées au numérique. Le thème « Talent » promet une montée en puissance du programme Entrepreneur d’intérêt général, ainsi que la mise en place de programme de partage d’expertise entre les différents ministères.

Le thème « Fabrique » aura trait à la conception de nouveaux services publics s’appuyant sur le numérique. Parmi les pistes évoquées, la Dinsic entend ainsi superviser la mise en place d’un laboratoire de recherche lié à l’intelligence artificielle et multiplier les partenariats autour de ces sujets, ainsi que développer le programme de « Startups d’état ». La Dinsic promet également de mettre en place une « Brigade d’intervention », censée voler à « la rescousse des projets prioritaires de l’État en déroute ». Sur ce dernier point, on devrait en savoir plus dans le courant de l’année prochaine.

Enfin le dernier thème évoqué par la feuille de route est celui de la transformation numérique. La Dinsic entend développer un guichet unique d’analyse des problèmes administratifs qui pourraient être résolus grâce à des solutions numériques, mais aussi muscler son offre de conseil en matière de transformation numérique et accélérer le pas sur la dématérialisation des démarches.

Si la Dinsic prend soin de préciser que les différentes dates avancées pour chaque partie du plan pourraient être amenées à changer, le document pose également une dizaine d’objectifs chiffrés à atteindre pour 2022. Certains objectifs sont assez clairs (10 millions d’euro d’économie réalisée grâce à la mutualisation en 2022 par exemple) d’autres semblent un peu plus flous (comment décide-t-on que l’impact national d’une startup d’état est « majeur » ? Car la Dinsic espère en aligner 5 dans cette catégorie en 2022.) Mais cette nouvelle feuille de route a le mérite d’éclaircir un peu sur la nouvelle ligne de conduite de la Dinsic pour les années à venir.

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