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Seize membres des services de renseignement français « écartés pour leur potentielle radicalisation

Après l’attaque commise le 3 octobre 2019 à la Préfecture de police de Paris par Mickaël Harpon, un informaticien travaillant à la direction du renseignement et soupçonné de radicalisation islamiste, le premier ministre avait confié à l’inspection des services de renseignement (ISR) deux missions : l’une centrée sur la direction du renseignement de la Préfecture de police, l’autre concernant l’ensemble des services spécialisés de renseignement.

Se fondant sur les conclusions de ces deux missions, les services d’Edouard Philippe ont annoncé, mardi 21 janvier, que seize personnes avaient été « écartées » des services de renseignement depuis 2014 « pour leur potentielle radicalisation ou celle de leur entourage », mais aucun depuis la tuerie de la Préfecture de police de Paris. Dans un communiqué, Matignon annonce avoir pris une série de mesures destinées à renforcer la sécurité interne des services de renseignement.Lire aussi Après l’attaque à la Préfecture de police, sept policiers signalés pour radicalisation ont été désarmés

En matière de détection, de signalement et de traitement des comportements « à risque et des vulnérabilités » pouvant survenir en cours d’affectation des agents, il est apparu à l’ISR que les procédures entre services de renseignement pouvaient être « hétérogènes » et que leur appropriation par les différents échelons hiérarchiques devait « être renforcée ».

« Depuis le 15 janvier 2020, les cas de radicalisation au sein des forces de sécurité intérieure et des services de renseignement font désormais l’objet d’un suivi centralisé », fait savoir Matignon sans autres précisions. « Dès cette année, la formation initiale puis continue sur les signaux faibles de radicalisation sera systématisée au sein des services et dans le cadre de l’académie du renseignement », ajoute Matignon.

« Les meilleures pratiques généralisées »

En matière de recrutement, Matignon souligne l’instauration du principe d’habilitation préalable au secret-défense à toute prise de fonctions au sein d’un service de renseignement.

« Afin d’améliorer le traitement des risques internes, en particulier en matière de radicalisation, les meilleures pratiques observées dans certains services seront généralisées. Les entretiens préalables à l’affectation seront notamment systématisés, mieux formalisés et complétés par d’autres entretiens avec un psychologue et un officier de sécurité », poursuivent les services du premier ministre.

Enfin, en matière d’habilitation au secret-défense, il est notamment précisé que la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) regroupera à partir du deuxième trimestre 2020 les services chargés des enquêtes d’habilitation du ministère de l’intérieur, ce qui mettra fin aux enquêtes menées par la direction du renseignement de la Préfecture de police de Paris et « standardisera l’ensemble des enquêtes d’habilitation réalisées par les services de renseignement ». Sous supervision du secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), la procédure d’habilitation au secret-défense sera revue et renforcée.Article réservé à nos abonnés Lire aussi Contre la radicalisation, trois plans et une culture du « criblage »

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