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Le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, à l’Elysée le 18 décembre 2019. BENOIT TESSIER / REUTERS
Les négociations sur les retraites, qui doivent déboucher sur une loi de programmation de revalorisations salariales, se sont ouvertes, lundi 13 janvier, au ministère de l’éducation nationale. Le ministre, Jean-Michel Blanquer, a annoncé qu’il allait y consacrer 500 millions d’euros en 2021.
« Le ministre s’est engagé à organiser chaque année une conférence pour mesurer la progression année après année de la gestion des ressources humaines », indique l’entourage de M. Blanquer.
Le calendrier de travail suivant a été présenté aux syndicats :
une première phase de consultation avec, fin janvier, des « perspectives de premières mesures pour le budget 2021 »
une concertation de janvier à fin mars
une négociation en vue du projet de loi de programmation.
Jusqu’ici étaient évoquées des augmentations progressives de budget de l’ordre de 400 millions à 500 millions d’euros par an, devant atteindre 10 milliards d’euros par an à l’horizon 2037.
Reste à savoir comment ces revalorisations vont se traduire concrètement pour les enseignants : les augmentations ne seront pas les mêmes pour des professeurs en début ou en milieu de carrière, ou pour ceux nés après 1975, donc concernés par la réforme des retraites, et les autres.Article réservé à nos abonnés Lire aussi Réforme des retraites : « Les enseignants ne sont pas prêts à avancer les yeux bandés »
« La petite avancée du jour »
Frédérique Rolet, secrétaire générale du SNES-FSU, première fédération reçue dans ce cycle de concertations, très opposée à la réforme, a relevé une « petite ouverture » de la part du ministre. « C’est la petite avancée du jour », a aussi concédé Benoît Teste, le nouveau secrétaire national de la fédération. « Nous avons eu un peu plus l’assurance que la revalorisation promise ne serait pas seulement une compensation » des pertes qui pourraient découler de la réforme des retraites, a déclaré Mme Rolet.
Pour autant, les motifs d’inquiétude sont toujours là : les revalorisations concerneront-elles bien tous les professeurs ? Des « contreparties » comme une augmentation du temps de travail seront-elles exigées ? « Si on nous paye deux heures en plus mais qu’on doit travailler deux heures de plus », le compte n’y sera pas, avertit Jean-Rémi Girard, président du Snalc, le syndicat national des lycées et collèges.Lire aussi Enseignants : l’indispensable revalorisation
Mobilisations maintenues
« Il y a encore beaucoup de zones d’ombre », a relevé Mme Rolet. « Une première revalorisation en 2021, c’est un peu tard », estime aussi Benoît Teste. La fédération, majoritaire chez les professeurs, appelle toujours à participer aux mobilisations, prévues mardi, mercredi et jeudi, sous la forme de grèves ou de rassemblements.
Les 500 millions d’euros, évoqués au cours des dernières semaines, « sont bien consolidés », s’est réjoui pour sa part Stéphane Crochet, secrétaire général du SE-UNSA, reçu dans la soirée. Et « le ministre a bien redit qu’ils s’ajouteraient à des hausses futures pour construire une augmentation conséquente du budget national ».Article réservé à nos abonnés Lire aussi Métier d’enseignant : jusqu’où Jean-Michel Blanquer peut-il « pousser » la réforme ?
Jean-Michel Blanquer n’a, en revanche, confirmé aucun chiffre pour les années venant après 2021. « Beaucoup reste à faire », estime Stéphane Crochet. « On n’avance dans le concret que trop doucement, il y a encore beaucoup d’impatience », ajoute-t-il, réclamant notamment « davantage de visibilité » pour la traduction de cette augmentation sur les fiches de paye de chaque enseignant.
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