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Royaume-Uni : Londres et ARM déclarent l’union nationale contre les cyberattaques

Royaume-Uni : Londres et ARM déclarent l'union nationale contre les cyberattaques

Le gouvernement britannique souhaite renforcer la cybersécurité de son tissu national d’entreprises. Pour ce faire, Londres a annoncé ce vendredi avoir conclu un partenariat avec Arm pour développer des solutions de cybersécurité pour le matériel utilisé par les entreprises basées sur son territoire.

A cet effet, l’exécutif britannique a indiqué avoir investi pas moins de 36 millions de livres sterling dans cet accord avec le géant britannique des semi-conducteurs dans le but de “renforcer les mesures de cybersécurité pour les entreprises et le public”. Le projet se déroulera au cours des cinq prochaines années. Les conceptions de sécurité des processeurs seront testées par des universitaires du pays, y compris ceux des universités de Cambridge et d’Edimbourg.

“Il s’agit de la prochaine phase de l’initiative de sécurité numérique dès la conception du gouvernement, également soutenue par Google et Microsoft”, a fait savoir le gouvernement britannique, qui a chiffré coût moyen d’une cyberattaque contre une entreprise à 4 180 livres sterling, un montant en hausse de 1 000 livres sterling par rapport à l’année passée.

Un nouveau prototype pour Arm

“Les cyberattaques peuvent avoir un impact particulièrement désastreux sur les entreprises, qu’il s’agisse de leur coûter des milliers de livres en revenus essentiels ou de nuire à leur réputation”, a fait savoir la secrétaire d’Etat aux entreprises Andrea Leadsom, pour qui “investir dans nos chercheurs et nos entreprises de calibre mondial pour mettre au point de meilleurs systèmes de défense est une bonne chose pour les affaires et la sécurité”.

“Ce projet a le potentiel d’empêcher les pirates informatiques de prendre le contrôle à distance des systèmes informatiques et de cibler les cyberattaques et les brèches, ce qui signifie que plus d’entreprises fournissant des services en ligne sont mieux protégées. Il créera également de nouvelles possibilités d’affaires et contribuera à accroître la productivité”, a de son côté indiqué le gouvernement britannique, qui a par ailleurs engagé un plan annexe de 18 millions de livres sterling pour combattre les fake news et la désinformation en ligne.

Dans le cadre du plan de lutte contre les cyberattaques, Arm a déclaré que son premier défi consistera à créer un prototype de matériel, appelé “Morello Board”, et à en tester des conceptions d’architecture en utilisant le modèle de protection CHERI de l’Université de Cambridge. Ce projet “permettra aux partenaires de l’industrie et du milieu universitaire d’évaluer les avantages pour la sécurité des nouvelles technologies fondamentales dans lesquelles nous faisons d’importants investissements”, a fait savoir Richard Grisenthwaite, l’un de ses responsables au sein d’Arm. A noter qu’aucun autre détail n’a filtré pour l’heure sur les modalités de ce partenariat entre les autorités britanniques et Arm.

Renforcer la sécurité des réseaux sans-fil

Ce n’est pas le seul projet dessiné par Londres pour construire la société de demain. Londres, qui a récemment déployé ses premiers réseaux sans fil 5G excluant le constructeur chinois Huawei de ses équipements clés souhaite en effet renforcer la sécurité de ces réseaux cruciaux pour l’émergence de nouvelles technologies industrielles. Le gouvernement britannique, qui finalise actuellement les modalités de sortie du royaume de l’Union européenne, a ainsi mis en place un projet ayant pour but de “développer des réseaux sans fil plus résilients grâce à de nouvelles techniques permettant de détecter les menaces futures et d’en atténuer les effets, notamment l’extorsion financière, le terrorisme et la destruction ou la dégradation des systèmes établis”.

Baptisé “partenariat pour la prospérité”, celui-ci a été confié à Toshiba Research Europe, l’Université de Bristol et les autorités et comprendra “un investissement de 40 millions de livres du gouvernement, de l’industrie et des universités dans des partenariats pour la prospérité qui visent à transformer la façon dont les gens vivent, travaillent et voyagent”.

Au terme de ce plan de renforcement de la sécurité des réseaux sans-fil, des entreprises comme Jaguar Land Rover, Toshiba, Microsoft, Siemens ou encore Nikon feront équipe avec des chercheurs “pour développer les technologies du futur”. Les réseaux sans fil qui sous-tendent tant de choses dans la vie moderne sont de plus en plus vulnérables aux cyberattaques et aux autres défaillances induites. Ce partenariat vise à développer des réseaux sans fil sécurisés qui résistent à ces menaces, en protégeant les individus, les entreprises et la société dans son ensemble grâce à des méthodologies sécurisées par conception”, a fait savoir le chercheur Mark Beach, de l’Université de Bristol.

Dans le détail, Jaguar Land Rover et l’Université d’Oxford s’associeront “pour accélérer la transition du Royaume-Uni vers le zéro émission en recherchant la prochaine génération de groupes motopropulseurs hybrides les plus propres au monde”. “Grâce à ce programme, les véhicules améliorés amélioreront sensiblement la qualité de l’air, réduiront les factures de carburant et réduiront les émissions, ce qui aidera le Royaume-Uni à atteindre ses ambitions de réduction nette à zéro d’ici 2050”, ont indiqué les autorités britanniques.

Un plan de santé de 195 millions de livres sterling

Mais Londres vise également à se doter des meilleures armes technologiques pour renforcer les performances de son système de santé, via un plan d’investissement de 195 millions de livres sterling. C’est ainsi qu’un partenariat de 5 ans a été conclu entre Microsoft et l’Université de Cambridge pour améliorer le système de santé nationale à l’aide de l’intelligence artificielle.

“Le projet a le potentiel d’aider les concepteurs à créer de meilleures expériences de jeu, à améliorer la façon dont le personnel communique et travaille dans les entreprises à travers le monde, et à réduire les délais de soins de santé pour les patients”, a expliqué l’exécutif, qui vise aussi à doter le système de santé des performances de l’informatique quantique grâce à un partenariat noué entre M Squared Lasers et l’Université de Strathclyde.

Dans le but de détecter des maladies mortelles comme le cance, Nikon et l’UCL ont également entamé un partenariat qui visera “à placer le Royaume-Uni à l’avant-garde de l’imagerie par rayons X (XRI)”. “Ce partenariat aurait d’importantes répercussions dans toute une gamme de secteurs, de la médecine à la sécurité en passant par la fabrication, l’aérospatiale et le patrimoine culturel, y compris la réduction des fausses alarmes à la sécurité des aéroports et la détection des maladies potentiellement mortelles”, a fait savoir Londres, qui a également pour objectif de réduire le coût et le temps de production des médicaments et accélérer la mise au point de nouveaux traitements via un partenariat entre Eli Lilly and Company et l’Imperial College de Londres.

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