Orange avec AFP-Services, publié le lundi 13 janvier 2020 à 07h00
Ce week-end, le Premier ministre s’est dit “disposé à retirer”, sous conditions, l’âge pivot de 64 ans du projet de réforme des retraites.
Dans un courrier adressé aux parlementaires de la majorité, le Premier ministre Edouard Philippe a vanté ce samedi 11 janvier son offre de retrait de l’âge-pivot à 64 ans de la réforme des retraites, parlant d’un “vrai compromis, transparent et solide”. “Il s’agit d’un vrai compromis, transparent et solide”, écrit Edouard Philippe en commentant les propositions adressées aux partenaires sociaux, dont les syndicats réformistes visés par ces avancées. “Les partenaires sociaux qui soutiennent la mise en place du système universel, notamment la CFDT, l’UNSA et la CFTC, acceptent de participer à une conférence sur l’équilibre et le financement du système de retraite, qui aboutira d’ici fin avril 2020, dans un calendrier compatible avec le projet de loi”, se félicite le chef du gouvernement.
Du côté de l’opposition, la CGT a affirmé dans un communiqué être “plus que jamais déterminée à obtenir le retrait” de la réforme, son secrétaire général Philippe Martinez estimant sur TF1 que “rien n’a changé dans le courrier du gouvernement”.
“Personne n’est dupe”
C’est “un piège cousu de fil blanc”, dénonce la CFE-CGC dans un communiqué, estimant que le projet” reste tel qu’il a toujours été” et vise à terme à “diminuer globalement le niveau des pensions”.
Le numéro un de FO, Yves Veyrier a pour sa part indiqué sur BFMTV qu’il participerait à la conférence de financement: “J’irai partout où je pense défendre l’intérêt des salariés, même si j’ai des doutes sur le fait d’être entendu.” La lettre du Premier ministre est “d’abord une manoeuvre”, a dénoncé Solidaires dans un communiqué, observant que “la règle d’or de l’équilibre est toujours là” et que le gouvernement “prévoit d’agir par ordonnances”.
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