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Retraites : Philippe Martinez n’est pas “ravi d’aller faire l’imbécile devan

Confronté à cinq semaines de grève et une nouvelle mobilisation jeudi, le gouvernement dit avoir transmis aux partenaires sociaux son projet de loi, avec un âge pivot à la clé. Sauf qu’à la CGT, on n’a “rien reçu”.

“J’ai vérifié toutes les boites aux lettres de la CGT pour savoir où il est arrivé. Non pas du tout. Rien reçu. À la CGT, on n’a pas le texte”, a déclaré vendredi matin sur franceinfo, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT. Confronté à cinq semaines de grèves et de manifestations, le gouvernement français a pourtant annoncé avoir envoyé aux partenaires sociaux son projet de loi de réforme des retraites, quelques dizaines de pages qui reprennent quasiment en tous points le rapport de Jean-Paul Delevoye de juillet dernier.

Le patron de la CGT ira quand même à Matignon pour “demander au Premier ministre pourquoi il y a tant de fake news”, et la première d’entre elles, selon lui, “est de dire que les syndicats ont reçu le texte. On n’a rien reçu”, a-t-il insisté. “C’est un comble que ce soit un excellent journaliste qui me fasse la lecture d’un texte du gouvernement” a-t-il poursuivi alors que Marc Fauvelle présentateur de la matinale de franceinfo lui indiquait le contenu du projet de loi.

Des réunions doivent avoir lieu dans la journée à Matignon. “Si on discute de choses qui sont déjà écrites, ça ne me ravit pas d’aller faire l’imbécile devant le Premier ministre pour m’apercevoir que ces discussions ne servent à rien. C’est la cerise sur le gâteau”, a ajouté Philippe Martinez, qui va s’y rendre mais sans envie. “On est en train de discuter de la pénibilité. J’ai entendu deux ministres hier nous expliquer fumeusement ce qu’il en était”, dit-il.

Philippe Martinez a dénoncé la “communication” du gouvernement. “De ce point de vue-là, ils sont à peu près bons”, note-il, cynique.

Concrètement, toutes les questions que nous posons et des questions constructives, sur la carrière complète, quand même un des moteurs de la communication du gouvernement, on est incapable de nous répondre.Philippe Martinez, le leader de la CGTà franceinfo

“La pénibilité ? On discute, on a fait des propositions et le texte est déjà écrit. Avouez que ça fait beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses qui ne vont pas dans le bon sens”, a-t-il regretté.

Jeudi, la quatrième journée de mobilisation contre la réforme a mobilisé 452.000 manifestants selon le ministère de l’Intérieur, près d’1,7 million d’après la CGT. L’intersyndicale formée par la CGT, FO, la CFE-CGC, la FSU, Solidaires et des organisations de jeunesse a appellé à de nouvelles actions les 14, 15 et 16 janvier.A lire aussi Sujets associés

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