Le rachat d’Altran par Capgemini n’est pas bouclé. Capgemini maintient à 14 euros par action le montant de son offre de rachat sur son concurrent français Altran, a déclaré à Reuters le PDG de Capgemini Paul Hermelin. De quoi provoquer le mécontentement du fonds activiste Elliott en faveur d’une proposition plus généreuse. Le PDG de Capgemini s’est toutefois dit confiant dans la capacité de son groupe à convaincre une majorité des actionnaires.
Elliott a fait irruption en juillet dernier au capital de Capgemini dont il détient l’équivalent de 10,25 % du capital. Et il juge que l’offre de rachat amicale dévoilée en juin par Capgemini sous-évalue Altran, acteur français spécialisé dans les services d’ingénierie et de recherche et développement.
Capgemini a fixé à 50,1 % le seuil à partir duquel l’opération sera considérée comme réussie. L’accroissement de la position d’Elliott au capital d’Altran risque cependant de compliquer l’atteinte du seuil de 90 % qui permettrait de sortir la société de la cote.
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Transaction suspendue
La transaction est pour l’instant suspendue le temps que la justice se prononce sur des recours lancés par l’Association pour la défense des actionnaires minoritaires (Adam), mandatée entre autres par Elliott, concernant la régularité de la procédure. La finalisation de la transaction était à l’origine prévue d’ici la fin de l’année, un calendrier qui est désormais décalé de plusieurs mois.
L’opération a déjà reçu le feu vert des deux conseils d’administration. Elle doit donner naissance à un acteur mondial de la transformation numérique des entreprises industrielles, avec un chiffre d’affaires de 17 milliards d’euros et un effectif de plus de 250.000 personnes.
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