Dans le cadre de l’étude mondiale “S’adapter ou disparaître : la nouvelle réalité d’un monde hypernumérisé” réalisée par Vanson Bourne et commandée par Teradata, 94 % des entreprises interrogées affirment faire l’expérience d’une forme de disruption. Mais une large majorité d’entre elles (61 %) admettent être mal préparées pour faire face à la concurrence, souvent venue des start-up.
Si la plupart des salariés voient d’un bon œil la transformation numérique à l’œuvre au sein de leur organisation (il en va souvent de leur capacité à répondre efficacement aux demandes des clients), beaucoup d’entreprises demeurent en réalité encore frileuses, observe le rapport. Plus de quatre entreprises sur dix (41 %) ont indiqué avoir accéléré leurs efforts de numérisation généralisée et autant (40 %) disent avoir recours à la numérisation que dans certains services. Seuls 10 % ont confirmé avoir pleinement réalisé une transformation numérique généralisée.
L’accessibilité des données est vu comme un facteur clé, mais elle pose problème à certaines sociétés. Dans les faits, 45 % des sondés estiment que leur approche de la gestion de l’accessibilité des données mériterait d’être améliorée. Un sujet d’autant plus brûlant pour les entreprises qui cherchent à mettre en œuvre l’intelligence artificielle (IA), souligne le rapport.
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Engouement pour l’intelligence artificielle et le machine learning
Près de 60 % des entreprises ayant engagé une transformation numérique au sein de leur organisation admettent que leurs efforts ont été faits en tenant compte de l’IA. En outre, 68 % des sondés confirment que l’IA et le machine learning sont actuellement testés dans certains secteurs de l’entreprise, et environ un tiers disent que des projets pilotes sont déjà en cours dans certains business units.
Dans le cas de la France, un peu moins de la moitié des entreprises sondées (47 %) estiment que d’ici à 2030 l’intelligence artificielle et les humaines coexisteront et « exécuteront des tâches optimisées en fonction de leurs forces respectives », évoque Teradata.
Toutefois, quelques obstacles reviennent toujours, parmi lesquels le manque de financement (43 %), l’assurance que les projets répondent aux besoins de l’organisation (43 %) ou encore le manque de compétences en interne (40 %).
Aussi, « l’IA ne peut réussir qu’avec une infrastructure qui offre une élasticité, une flexibilité, une puissance de calcul, une échelle et un stockage adéquats », note le rapport.
« Les entreprises françaises ont bien compris qu’elles avaient tout intérêt à investir massivement dans les technologies disruptives, telles que l’IA et le machine learning. Elles ont bien identifié les obstacles au bon déploiement de ces projets et les investissements à réaliser pour pérenniser ces initiatives », commente Stéphane Rion, Senior Deel Learning Scientist chez Teradata. « Leur vision de l’IA a également changé : les entreprises perçoivent cette technologie davantage comme une opportunité pour optimiser leurs capacités et leurs forces, que comme une menace. Au niveau mondial, elles ne sont plus que 6 % à penser que l’IA remplacera les humains pour la plupart des tâches de l’entreprise, contre 21 % en 2017. Cette évolution positive explique en grande partie l’engouement général pour l’IA et les nombreux projets en place dans les entreprises du monde entier. »
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