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Prédire les séismes : une intelligence artificielle sur la bonne voie

Un mois. C’est la durée pendant laquelle un séisme a secoué, en mai dernier, l’Etat de Washington aux États unis, jusqu’à l’Île de Vancouver, au Canada. Un mois de secousses presque impossibles à ressentir par les habitants, mais bel et bien présentes, en profondeur. Ce phénomène de « séisme lent » n’est pas nouveau, mais il n’y a pas très longtemps que les scientifiques se sont penchés sur la question, du fait de leur discrétion.

Pourtant, en l’espace de quatre semaines, la pointe sud de l’Île de Vancouver s’est bien déplacée d’un centimètre, montrant la puissance de l’énergie délivrée. Un séisme de magnitude 6 sur l’échelle de Richter, sur lequel une équipe de chercheurs s’est appuyée pour développer une technologie basée sur l’intelligence artificielle. Son but : arriver enfin à prédire les séismes, et éviter des accidents catastrophiques.

L’IA pourrait-elle prédire les séismes ?

L’épisode de mai dernier est loin d’être le premier. Selon les chiffres, il s’en produirait en réalité un par an, dans cette zone à forte activité sismique. Un bel objet d’étude sur lequel se sont penchés le géophysicien Paul Johnson et son équipe, pariant sur l’utilisation de l’intelligence artificielle pour espérer arriver à développer un système permettant de prédire les séismes.

En s’intéressant au cas des séismes « lents », Johnson et ses camarades ont cherché à établir 80 critères d’analyse, pour pouvoir trouver les points communs entre chacun des événements tectoniques. Point commun entre chaque critère mesuré ? Tous sont sensibles au son. Avec de multiples enregistrements audio, les chercheurs ont entraîné une intelligence artificielle afin de distinguer de possibles premiers éléments de réponse à leur système de détection, des détails communs étant précurseurs des premières secousses.

Sur la bonne voie

Pour Mostafa Mousavi, un géophysicien extérieur au projet, l’hypothèse et la piste exploitées par Paul Johnson auraient établi un lien « intéressant et motivant ». Leurs travaux sont d’ailleurs à l’heure actuelle soumis à une plateforme de financement participatif, afin de pouvoir débloquer des fonds nécessaires à la poursuite de l’étude, et pourquoi pas, à la concrétisation d’un système permettant bel et bien de prédire dans le temps les séismes.

Il ne restera plus qu’à établir un lien entre séismes « lents » et les séismes dits « ordinaires », pouvant être très meurtriers. Paul Johnson est plutôt serein, « nous montrons que l’énergie sismique continue dans la zone de subduction suit des schémas spécifiques menant à une défaillance », pouvait-il écrire dans un article. L’équipe serait donc à un stade déjà bien avancé de ces recherches, en attendant que la terre bouge à nouveau, sous leur pieds.

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