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Pourquoi les ingénieurs sont-ils si bornés ? Une nouvelle recherche fait le point

Pourquoi les ingénieurs sont-ils si bornés ? Une nouvelle recherche fait le point

Je pourrais faire valoir que les ingénieurs détruisent rapidement le monde. Naturellement, je ne le ferai pas, car ils peuvent être des âmes très sensibles qui diffusent des invectives incontrôlables.

Certains pourraient dire, cependant, que les ingénieurs sont tellement empêtrés dans la pensée analytique qu’ils ne laissent aucune place à la véritable créativité.

J’ai donc été ému par de nouvelles recherches qui suggèrent une solution. Dans la Harvard Business Review, trois universitaires de Stanford et un de l’Université de Santa Clara se sont penchés sur les dangers de la pure pensée de l’ingénieur.

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De la pensée convergente et divergente

Ils écrivent, poliment : “Les ingénieurs arrivent sur le marché du travail avec d’importantes capacités d’analyse, mais peuvent avoir du mal à sortir des sentiers battus quand il s’agit de résoudre des problèmes de façon créative.”

Bref, les universitaires blâment la façon dont les ingénieurs sont éduqués. Ils expliquent qu’il y a deux sortes de pensée : convergente et divergente.

La première est celle avec laquelle les ingénieurs sont le plus familiers. Vous faites une liste d’étapes à suivre pour résoudre un problème et vous prenez ces étapes unes par unes. Et vous vous attendez à une réponse précise.

Plusieurs personnes chez Google travaillent comme ça

La pensée divergente, cependant, exige de nombreuses façons différentes de penser à un problème et mène à de nombreuses solutions potentielles. Ces universitaires le déclarent avec insistance : “Les capacités de pensée divergente sont largement ignorées dans les cours d’ingénierie, qui tendent à se concentrer sur une progression linéaire d’informations techniques étroites et centrées sur la discipline.”

Ah, ça explique beaucoup de choses, n’est-ce pas ? En effet, ces chercheurs insistent sur le fait que les étudiants en ingénierie “deviennent des experts pour travailler individuellement et appliquer une série de formules et de règles à des problèmes structurés avec une réponse “juste””.

Bizarrement, je connais plusieurs personnes chez Google qui travaillent comme ça.

Pleine conscience ? Ah ah ah

Mais vous, vous voulez une solution à cette angoisse. Ces chercheurs, clairement engagés dans des réflexions divergentes, suggèrent la pleine conscience. Ah ah ah, oui, s’il vous plaît, n’explosez pas encore, ne fermez pas l’onglet de cet article. Pas encore, du moins.

Je sais que la pleine conscience est un mot soi-disant cool, prononcé par nombre d’experts ces jours-ci. Surtout les experts de la Silicon Valley. Ces experts le définissent comme “prêter intentionnellement attention avec ouverture, gentillesse et curiosité.” Oui, ça ne ressemble pas vraiment à Mark Zuckerberg, n’est-ce pas ?

Les chercheurs ont effectué deux études avec des étudiants en ingénierie et des diplômés récents en ingénierie. Ils ont conclu que le simple fait d’avoir une attitude attentive contribue fortement à générer des idées plus originales.

Lutter contre l’arrogance générale qui caractérise tant de grandes entreprises.

Leurs mots ont une certaine mordant : “Bien que les ingénieurs doivent avoir des compétences en analyse et en jugement, ils doivent aussi cultiver une attitude ouverte, curieuse et gentille, pour ne pas se fixer sur une approche particulière et être capable de considérer de nouvelles données.”

Peut-être que si les attitudes conscientes avaient été plus répandues pendant les années de formation du monde numérique, nous n’aurions pas eu Facebook, Google+ et, oui, l’arrogance générale qui a caractérisé tant de grandes entreprises.

L’ouverture, la gentillesse et la curiosité ont une chose en commun : la prise en compte des pensées et des sentiments des autres. Ceux-ci ont été régulièrement ignorés ou même rejetés par un trop grand nombre de ceux qui ont créé les plus grandes entreprises de technologie jusqu’à présent.

Maintenant, il est un peu tard et on ne peut pas s’attendre à ce que la réglementation répare le mal fait. Il faut donc peut-être attendre que les générations futures d’ingénieurs, consciencieusement éduqués, créent des solutions nouvelles et plus humaines à nos problèmes les plus urgents.

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