L’actualité de 2019 a été marquée par les attaques au ransomware et à vue de nez, cela ne devrait pas changer en 2020. Les nombreux épisodes d’attaques relatés l’année dernière ont au moins permis aux dirigeants d’entreprise de prendre conscience de l’importance des risques en matière de sécurité informatique : le baromètre annuel des risques edité par Allianz a ainsi mis pour la première fois le risque cyber en tête des principaux risques auxquels font face les entreprises.
Cité par 39 % des sondés, le risque cyber (cyberincident) recouvre différents types de menaces : on retrouve ainsi les fuites de données, mais aussi les ransomwares et les fraudes aux présidents. Allianz rassemble également dans cette catégorie les risques juridiques liés aux fraudes de données, qui peuvent donner lieu à des actions de groupe qui peuvent coûter bien plus cher à l’entreprise que la fuite de données elle-même. Les auteurs de l’étude citent ainsi les sommes payées par Equifax pour régler les poursuites judiciaires engagées par les victimes ayant vu leurs données volées suite au piratage de l’entreprise : 700 millions de dollars au total, un coût non négligeable.
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Prise de conscience progressive
Le risque cyber est cité en première position par les sondés dans plusieurs pays : les Etats-Unis, l’Espagne, le Royaume-Uni et la France. Il est également présent dans le top 3 de nombreux pays. En France, les risques cyber volent la première place aux pannes (“business interruption”) et les risques d’incendie.
Si c’est la première fois que ce risque décroche la première position du classement, celui-ci est identifié de longue date par les sondés : depuis 2016, ce risque reste au sein du trio de tête et affiche une progression constante depuis plusieurs années. En 2013, il était encore en 15e position, cité par seulement 6 % des sondés.
Le sondage effectué par Allianz interroge un peu plus de 2 700 personnes parmi lesquelles se trouvent des clients d’Allianz, des courtiers en assurance ou encore des organisations regroupant différentes entreprises d’un même secteur. Les sondés viennent de 102 pays différents et appartiennent à 22 secteurs industriels. L’essentiel des sociétés interrogées va de la TPE/PME aux grands comptes.
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