Le Sénat commençait ce mardi l’examen de la loi de bioéthique, ouvrant notamment à son article 1 la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes. Une mesure-phare portée par le gouvernement, qui pourtant n’a pas réuni tous les suffrages des sénateurs estampillés La République en marche (LaREM), rapporte Public Sénat.
Ainsi, les sénateurs ont dû se prononcer sur plusieurs amendements visant à supprimer cet article et donc in fine à empêcher l’extension de la PMA aux couples de femmes et aux femmes célibataires. Si la gauche, rejointe par des parlementaires de droite, majoritaires au palais du Luxembourg, a massivement voté pour conserver l’article premier, 5 des 24 sénateurs “marcheurs” ont voté pour sa suppression.
5 sénateurs LaREM opposés
Parmi eux figure l’ancien socialiste Alain Richard, co-président de la commission nationale d’investiture de LaREM. Ce dernier a indiqué qu’il s’agissait pour lui d’une “première artificialisation de la création de la vie humaine”.
“Je me pose, en raison, la question de savoir si nous avons éthiquement le droit d’engager notre législation dans cette évolution très profonde de l’espèce humaine”, a-t-il poursuivi.
A l’Assemblée nationale, les élus LaREM avaient eu aussi usé de la “liberté de vote” octroyée par le mouvement sur cette question de la PMA: si 250 députés de la majorité avaient voté pour le projet de loi bioéthique, 8 avaient voté contre et 25 s’étaient abstenus.
Les opposants à cet article 1 n’ont toutefois pas obtenu gain de cause au Sénat, puisque les amendements prônant sa suppression ont été rejetés, par 126 voix pour, 162 contre et 37 abstentions.
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