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<img src="https://i1.wp.com/www.ultimatepocket.com/wp-content/uploads/2020/01/pete-buttigieg-symbole-de-lindecision-des-democrates-americains-le-monde.jpg?w=640&ssl=1" data-recalc-dims="1"><br />
Le candidat à l’investiture du Parti démocrate pour l’élection présidentielle Pete Buttigieg, en meeting électoral à Ames (Iowa), le 13 janvier. BRENNA NORMAN / REUTERS
La statue de John Wayne reste stoïque sous la neige, dans sa ville natale de Winterset, perdue au milieu des champs décharnés de l’Iowa, ce lundi 13 janvier. Mais, à trois semaines des premiers votes de la course d’investiture présidentielle démocrate, le 3 février, c’est surtout l’incertitude qui saupoudre cette campagne. A en croire Dan Balz, chroniqueur politique chevronné du Washington Post, l’importance de l’enjeu du 3 novembre aurait tendance à paralyser les démocrates. « Ils ne veulent surtout pas se tromper de candidat parce que, pour eux, battre Donald Trump est essentiel, alors ils hésitent encore plus que de coutume », estime-t-il.
Le sondage le plus suivi de cet Etat rural, réalisé par la « papesse » J. Ann Selzer pour le Des Moines Register, donne quatre candidats pratiquement au coude-à-coude, alors que plus de la moitié des personnes interrogées assurent n’avoir pas encore fait leur choix. On retrouve des figures familières : deux sénateurs, Bernie Sanders (Vermont) et Elizabeth Warren (Massachusetts), un ancien vice-président, Joe Biden, qui reste favori au niveau national, et un ex-inconnu, Pete Buttigieg. Venu ce lundi à la rencontre des électeurs potentiels du comté de Madison, qui comprend Winterset, ce dernier est en effet le symbole et le bénéficiaire potentiel de cette indécision.Article réservé à nos abonnés Lire aussi Aux Etats-Unis, le resserrement de la course démocrate fatal aux minorités raciales
Il y a moins d’un an, sa principale difficulté était de se faire un nom, avec l’obstacle supplémentaire d’un patronyme d’origine maltaise garanti imprononçable. Sa première élection pour un poste de trésorier de l’Indiana, en 2010, s’était soldée par une sèche défaite. Après son élection et sa réélection comme maire de South Bend, sa ville natale, dans un Etat qui est le bastion du vice-président républicain, Mike Pence, sa tentative de devenir le patron du Parti démocrate avait également tourné court en 2017. Il peut pourtant rêver aujourd’hui d’une improbable victoire dans l’Iowa. Elle raviverait le souvenir de Barack Obama, dont le destin présidentiel s’était noué lors des caucus de 2008.
A 37 ans, cette tête bien faite passée successivement par les meilleures écoles, la société de conseil McKinsey, et l’Afghanistan – après avoir intégré les rangs de la Navy comme officier de réserve – est la sensation de la course démocrate. Devant les électeurs déjà acquis à sa cause et les indécis de Winterset, comme plus tard dans la ville étudiante d’Ames, siège de l’Iowa University, il dégage la même maîtrise et la même maturité que lors des débats télévisés.
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