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Pensez à relier les technologies entre elles

Pensez à relier les technologies entre elles

En anglais on dirait “connecting the dot”, expression favorite de Steve Jobs.

GreenSI a choisi de montrer avec ce billet pourquoi la transversalité des technologies est essentielle et qu’il ne faut pas chercher à tester et lancer des projets en silos.

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Un billet de 2018 montrait comment le drone était en train de se faire sa place dans l’entreprise et dans les services aux entreprises avec le développement du “Drones as a service”. Ce service est rendu possible par une plateforme qui à la fois pilote et optimise l’acquisition des données avec les drones, mais également qui traite les données et les restituent aux abonnés du service.

Cette plateforme permet les économies d’échelles qui rendent le service compétitif par rapport à ce qu’une entreprise pourrait faire seule. Ses domaines de développement sont par exemple l’inspection d’immeubles ou les services à la construction.

Le drone est ainsi rentré dans le domaine de l’internet des objets (Iot).


Mais le drone mène aussi au développement d’une infrastructure locale de données connue sous le nom de “Edge computing” (voir Edge : qui va gérer les données). En effet, une grande partie de l’attention actuelle accordée à cette “informatique de périphérie” provient de la nécessité pour les systèmes IoT de fournir des capacités déconnectées ou distribuées. Le cloud ayant trouvé ses limites dans les débits de remontés d’information.

Elles seront peut-être dépassées quand la 5G sera disponible partout sur le territoire, mais en attendant, dès qu’on produit 1To de données par jour depuis le terrain, les infrastructures Cloud ne suivent pas.

La promesse du “Edge” est donc de traiter ces données au plus vite, au plus près du terrain, sans faire des allers-retours avec un Cloud qui aurait tout la puissance requise pour cela mais pas la bande passante pour y accéder.

L’Edge computing est donc doté de ressources de calcul de plus en plus sophistiquées et spécialisées et d’un stockage de données accru. Au delà des drones il est déjà présent sur les sites industriels et se généralisera avec le développement des drones, des robots et des véhicules autonomes. Pour une autre raison (le rejet des GAFAs et de leur dominance des Clouds) les villes se dotent également d’infrastructure de gestion locale des données et de constitution de leurs maquettes numériques.


Drone et Edge se connectent.

L’intelligence artificielle se nourrit des nouvelles sources de données en masse, ce que produisent drones. Au départ elle est embarquée pour permettre les fonctions principales de vol, et notamment la stabilisation, et la navigation. Elle va poursuivre son développement avec la coordination de flottes de drones et la gestion de l’espace aérien qui leur sera réservé. Enfin elle va traiter les données acquises et stockées dans l’Edge pour permettre à l’entreprise de prendre des décisions le plus rapidement possible, avec les données d’observation des drones.

A la clef, une meilleure efficacité opérationnelle, la réduction des coûts, des interruptions de service, l’amélioration de la sécurité… Les domaines sont la supervision des infrastructures physiques.

Les drones possèdent la capacité de créer d’immenses volumes de données, à l’aide de capteurs et de caméra. Pour garantir que ces données sont traitées et analysées, les drones les transmettent au Edge, qui développe des traitements intelligents, le tout supporté par un Cloud, mais en limitant les déplacements de données et répondre aux limitations de bande passante et de connectivité.


Drones, Edge, Cloud et IA, ces technologies sont amenées à être connectés.

Leur combinaison offre des cas d’usages supplémentaires, à la fois pour fiabiliser chaque technologie par un apport d’une autre, mais également pour les combiner avec une multiplication des possibilités.

Les drones se révèlent alors être les périphériques de traitement et d’analyse de données par eux-mêmes. La combinaison des technologies une redoutable plateforme intelligente de gestion de données.

La tendance est alors celle de drones entièrement autonomes, par exemple pour l’inspection, capables de détecter et d’identifier les défauts ou les dysfonctionnements au plus tôt et sans assistance humaine.

Cette nouvelle architecture amène de nouveaux défis en matière de confidentialité des données, de sécurité et de sûreté. De la même façon que la supervision s’est déplacée des serveurs vers les postes de travail, la supervision va maintenant se déplacer vers ces nouveaux périphériques autonomes.

Les objets autonomes vont permettre une automatisation avec une programmation qui va au-delà de l’automatisation classique avec des modèles de programmation qui exploitent l’IA. Cela permet d’interagir plus naturellement avec leur environnement. Sur domaine privé (mines, usines,réseaux enterrés, entrepôts, bâtiments, …) les besoins d’adaptation de la réglementation sont moins nécessaires que sur domaine public. Cette évolution est déjà engagée. Sur le domaine public elle prendra plus de temps, mais est déjà dans la tête des élus et des services municipaux, comme le montre l’annonce de Mounir Majoubi en début d’année de proposer de déployer 240 drones de surveillance à Paris.

La question de l’acceptation sociale se posera bien sûr dans les deux domaines, mais il sera difficile de freiner longtemps la tendance a déployer de plus en plus d’objets non contrôlés (mais supervisés en fonctionnement), dans l’espace public. Les caméras de surveillance, qui peuvent être considérées comme des drones fixes, ont bien réussi à envahir les villes.


Les drones sont donc pour GreenSI une illustration du déplacement de la sécurité et de la supervision à la périphérie d’un système d’information dont le champ ne cesse de s’agrandir.

Un système d’information qui s’hybride de plus en plus avec les systèmes industriels et demande de nouvelles approches non centralisées pour sa gestion, surtout en périphérie.

“Connecting the dot” est aussi une citation célèbre de Steve Jobs pour parler du lancement du Macintosh qui rassemblait à l’époque de multiples technologies, chacune révolutionnaire (la souris, l’interface en fenêtre copiée par Windows plus tard, le processeur…) mais jamais intégrées ensemble.

En connectant entre elles les technologies innovantes, n’est-on pas en train d’observer l’émergence d’une nouvelle plateforme révolutionnaire ?

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