SUSE, anciennement membre Platinum de l’OpenStack Foundation, a peut-être quitté le projet de cloud open source Infrastructure-as-a-Service (IaaS) OpenStack, mais celui-ci continue d’aller de l’avant avec la prochaine 20ème version d’OpenStack : Train.
Si SUSE ne trouve plus OpenStack rentable, d’autres trouvent qu’OpenStack fonctionne bien pour eux et pour leurs clients. “OpenStack est le premier choix du marché en matière d’infrastructure open-source pour les conteneurs, les machines virtuelles et le cloud privé” a déclaré Mark Collier, COO de l’OpenStack Foundation dans un communiqué.
“A l’horizon 2022, 451 Research voit émerger un marché de 7,7 milliards de dollars pour les produits et services OpenStack et de 4,3 milliards de dollars pour les conteneurs d’applications” poursuit M. Collier. “Le marché du cloud open-source poursuit sa marche vers un chiffre d’affaires à huit chiffres, il est clair que les marchés de l’OpenStack et des conteneurs d’applications progressent main dans la main”.
OpenStack et Kubernetes main dans la main ?
Si certains pensent que OpenStack perd du terrain au profit de Kubernetes en tant que partie vitale du cloud, les deux fonctionnent en fait bien ensemble. Une récente enquête menée auprès des utilisateurs d’OpenStack a révélé que “Kubernetes reste le premier framework parmi les outils de PaaS et de conteneurs utilisés pour gérer les applications OpenStack. OpenStack et Kubernetes sont de plus en plus utilisés comme technologies complémentaires, en particulier dans les scénarios multi-cloud.”
C’est tout à fait logique. Kubernetes, le plus souvent, fonctionne sur des machines virtuelles (VMs) et OpenStack est le plus populaire des IaaS orienté VM. Les utilisateurs d’OpenStack apprécient également l’indépendance vis-à-vis des fournisseurs de cloud public. 83 % de ses utilisateurs s’y tournent parce qu’il les libère d’une trop grande dépendance à l’égard d’un seul cloud public.
Reste que les utilisateurs d’OpenStack comptent souvent sur les clouds publics tels que Amazon Web Services (AWS) (44 %), Microsoft Azure (28 %) ou Google Compute Engine (GCP) (24 %). Mais l’utilisateur moyen d’OpenStack précise que 58 % de son infrastructure est alimentée par OpenStack.
Taux de croissance estimé à 20 % d’année en année
En outre, l’une des raisons pour lesquelles la portée d’OpenStack peut être invisible pour certains utilisateurs est qu’au moins la moitié des déploiements OpenStack sont en Chine. Là-bas, Huawei (28 %), et EasyStack (22 %), représentent 50 % des déploiements OpenStack. Red Hat (20 %), Canonical (16 %), et Mirantis (5 %) suivent.
Ainsi, OpenStack continue d’aller de l’avant avec un taux de croissance estimé à 20 % d’année en année. Il alimente actuellement plus de 75 centres de données de cloud publics et de milliers de cloud privés à une échelle de plus de 10 millions de cœurs de calcul.
Pour continuer dans cette voie, Train, la 20ème version du logiciel d’infrastructure open source de cloud le plus largement déployé, sera disponible le 16 octobre. Voici les trois points d’amélioration :
Renforcement de la sécurité et de la protection des données
Prise en charge du RAID
Le service bare metal Ironic protège les services contre les pannes de disque. Le CERN, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire, a dirigé le développement en amont de cette caractéristique et l’a déjà mise en production sur plus de 1 000 nœuds.
Chiffrement matériel
Nova, la fonctionnalité de calcul d’OpenStack, dispose d’un nouveau framework supportant le chiffrement matériel de la mémoire hôte pour protéger les utilisateurs contre les attaquants ou les administrateurs malhonnêtes qui fouinent dans leur charge de travail lorsqu’ils utilisent le driver de calcul libvirt. Cette fonction est utile pour les environnements multi-locataires et les environnements avec du matériel accessible au public.
Orchestration de la protection des données
Karbor ajoute des notifications d’événements pour planifier, contrôler, restaurer, planifier et déclencher des opérations. Cette fonction permet aux utilisateurs de sauvegarder les serveurs d’amorçage d’images avec les nouvelles données ajoutées qui se trouvent sur le disque racine.
Support de l’accélération pour l’IA et le machine learning
Accelerator Lifecycle Management
Dans le projet Cyborg, anciennement Nomad, la spécification d’interaction Cyborg-Nova crée un schéma directeur pour le lancement et la gestion des VMs avec des accélérateurs tels que les GPU.
Amélioration de la gestion et du suivi des ressources
La version Train complète la transition de la capacité de placement vers un service autonome. Ceci vous permet de lancer Apache, nginx ou d’autres serveurs Web Server Gateway compatibles avec l’interface Web plus rapidement. Dans Train, le temps de réponse du service est de 0,7 seconde inférieur aux 16,9 secondes de la version Stein précédente.
Mettez tout cela ensemble et il devient clair qu’OpenStack est bel et bien vivant, et qu’il continue à s’améliorer.
Article “The OpenStack Train keeps chugging on” traduit et adapté par ZDNet.fr
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