publicité
Musique libre: redevance quand même!
Vous écrivez et jouez une musique et la mettez sous licence libre pour qu’elle soit librement écoutée, reprise, diffusée? Eh bien, son usage dans un lieu commercial comme un magasin sera quand même assujetti à redevance. C’est ce que vient de décider la Cour de cassation, le 11 décembre, rapporte NextInpact.
“Vous chantiez? J’en suis fort aise, eh bien payez maintenant!” – Image: perroquet en cage, Richard / Wikimedia Commons / CC by
Elle a confirmé la décision de la cour d’appel de Paris d’avril 2018 contre l’enseigne Saint Maclou, selon laquelle «la musique est soumise à la rémunération équitable dès lors qu’elle est diffusée dans les magasins accessibles au public. Peu importe qu’elle soit libre ou non. Peu importe que les œuvres soient issues du catalogue de la SACEM ou non», indique NextInpact. Des auteurs qui ne percevront aucun argent et l’avaient choisi permettront à une société de gestion de droits d’auteur d’en gagner et d’en reverser à d’autres.
«Extorsion», «racket», «scandaleux», penseront certains, à voir les commentaires sur Twitter…
Framasoft s’acharne
Framasoft tient bon, relève Le Monde, même si l’association a été «prise par surprise» par le succès de son opération «Dégooglisons Internet», lancée en 2014 pour «développer des outils libres en alternative aux solutions des géants du numérique». Le quotidien revient sur la création fin années 1990 par deux enseignants, Caroline d’Atabekian et Alexis Kauffmann, de Framasoft, qui devient en 2004 une association.
En septembre 2019, Framasoft annonçait la fermeture ou la restriction d’une vingtaine de ses 37 services en ligne d’ici 2022. «Framasoft poursuit aussi son idéal de décentralisation, et refuse de devenir un silo de plus concentrant des centaines de milliers d’utilisateurs. (…) Ses nouveaux projets sont portés par une forte logique de décentralisation, comme le montrent les Chatons (Collectif des hébergeurs alternatifs, transparents, ouverts, neutres et solidaires), initiés en 2016. Framasoft souhaite de la sorte permettre à des collectifs, un peu partout en France, de proposer des services hébergés localement, qu’ils s’inspirent, ou pas, des outils développés pendant l’opération ‘Dégooglisons’.
Fin 2019, 61 Chatons, dont celui de Framasoft, existent en France. Chacun a son propre fonctionnement, ses propres règles, même si tous communiquent entre eux selon un système de fédération. Des outils sont développés sur un mode similaire : PeerTube, l’alternative à YouTube sur laquelle travaille Framasoft depuis 2018, s’appuie par exemple sur un réseau d’instances créées, hébergées et administrées par des internautes indépendants. C’est aussi sur ce principe que se construit Mobilizon, un outil encore en version bêta, qui veut donner des alternatives aux ‘Evénements’ et ‘Groupes’ Facebook.»
De nombreux systèmes militaires US utilisent Linux
De nombreux systèmes militaires américains critiques pour la sécurité utilisent désormais Linux, expose Developpez.com, qui observe:
«L’utilisation de Linux en tant que système d’exploitation flexible, transparent et hautement sécurisé semble de plus en plus devenir un choix de premier plan au sein d’entreprises,d’institutions d’enseignement et de secteurs gouvernementaux. Avec des préoccupations de sécurité nationale qui ont atteint un niveau record aux États-Unis, il semble que la mise en œuvre de Linux pourrait effectivement répondre aux besoins critiques du gouvernement américain en matière de sécurité pour le développement et les installations d’applications. En raison de ses racines open source, Linux est considéré fondamentalement comme étant sécurisé, fiable et incroyablement adaptable.»
«Le département américain de la Défense reconnaît les principaux avantages associés au développement open source et fait confiance à Linux comme système d’exploitation. En fait, l’armée américaine est la plus grande base installée unique pour RedHat Linux et la flotte de sous-marins nucléaires de l’US Navy fonctionne sur Linux, y compris leurs systèmes de sonar. De plus, le ministère de la Défense a récemment recruté Red Hat, Inc., le plus grand fournisseur mondial de solutions open source, pour aider à améliorer les opérations de l’escadron et la formation au pilotage.»
Des fauteuils roulants motorisés
«Ajouter une assistance électrique à un fauteuil roulant pour un peu plus de 100 euros. Voilà le tour de force réalisé par des usagers, salariés et bénévoles du Humanlab, à Rennes, un atelier de fabrication numérique dédié à la santé» de l’association My Human Kit, rapporte Faire face, média sur l’actualité du handicap.
Après des prothèses et d’autres aides au handicap à prix modique, y a été conçue la Trotti: inspirée d’un projet espagnol, elle consiste en «une fourche de vélo sciée, à laquelle on a soudé un châssis métallique pour y installer une roue motorisée».
Un partenariat entre le Humanlab et la Petite Rennes, une association d’auto-réparation de vélos, a permis de récupérer des batteries et moteurs d’anciens vélos électriques. À l’arrivée, «un dispositif d’assistance électrique amovible pour fauteuil roulant», autour de 150 euros là où «dans le commerce, un système équivalent vaut entre 3.000 à 7.000 euros».
«Les plans de la Troti-e sont disponibles en open source. Ils peuvent être reproduits par chacun et surtout améliorés. À Rezé, près de Nantes, où un autre Humanlab a ouvert ses portes, Michaël Elie, l’un des bénévoles, y travaille. ‘Notre objectif est d’en créer un en 2020 qui puisse se régler directement sur tous les fauteuils, sans avoir à prendre de mesures en amont.’»
Lire aussi
Framasoft va fermer une partie de ses services de “Dégooglisons Internet” – 30 septembre 2019
Santé pour tous: une main bionique en open source – 27 avril 2015
La Défense et la Sécurité intérieure des Etats-Unis recourent de plus en plus à l’open source – 5 juin 2009
Jamendo et NKM évoquent la musique libre – 15 avril 2009
Comments