Il s’appelle Cameron Sepah, et possède un doctorat en psychologie. Un diplôme qu’il utilise aujourd’hui dans le monde de l’entreprise et de la tech, en proposant ses services de stratégie et conseils à des PDG pour pouvoir être « plus efficace avec moins de stress ». C’est en tout cas ce que l’on peut lire dans la biographie de son compte LinkedIn, lui qui vient de faire parler de lui après une publication vue par plus de 100 000 personnes.
A l’intérieur de celle-ci, le docteur avait initié le terme de « dopamine fasting », autrement dit, le jeûne à la dopamine. Selon lui, notre consommation des réseaux sociaux et de nos téléphones d’une façon plus générale, nous conduirait à une dépendance à la dopamine. Plus sensible encore, l’augmentation de notre temps consacré à regarder du divertissement facile et rapide nous rendrait de moins en moins sensible à l’hormone du plaisir, elle qui participe au circuit de la récompense.
Une perte de la sensibilité à la dopamine
Depuis l’utilisation de cette notion sur son réseau social, la notion a pris en popularité, notamment dans la Silicon Valley. Mais le docteur regrette que ses recherches et ses dires aient été très vite reçus à l’extrême de leur sens premier. Sur Twitter, de nombreux tweets viraux laissés penser de façon comique que les niveaux de dopamine que l’on aurait aujourd’hui serait supérieur à la norme et que cela serait dangereux.
In an instance of the Bay Area being very Bay Area: today was my first day in SF since moving here, and I ran into someone from my YC batch who told me he was on a “dopamine fast” and thus had to cut our convo short (lest he acquire too much dopamine) — Janey Muñoz (@jnymnz) 1 octobre 2019
Or, pour Cameron Sepah, la notion n’irait pas dans ce sens-là, et serait une mauvaise interprétation de ses dires. L’homme voulait davantage pointer du doigt la consommation abusive de certains Américains, passant plus de 11 heures par jour à la consommation de contenus sur leur smartphone, principalement de divertissement rapide tel que le scroll sur Instagram, Facebook, etc.
Ce besoin de divertissement facile et rapide aurait une tendance à sur-stimuler l’hormone, et nous rendre moins sensible à la dopamine au fil du temps. De la même manière, ces heures passées sur les médias sociaux auraient du sens sur la perte de concentration et d’attention, ainsi que du contrôle de nos stimuli : alimentation, sexe… et maintenant médias sociaux.
Finished my 24h dopamine fast! Stayed off Twitter, IG was a bit tricker because I get DM’ed (I like the fact that FB has a separate messenger app for that reason). For less conscious addictive behaviors, I recommend Pavlok for negative reinforcement:https://t.co/hEaC5a2m7j — Dr. Cameron Sepah 🤴🏻 🧝🏻♂️ 🧙🏻♂️ 🤵🏻 (@DrSepah) 29 septembre 2019
Pour en savoir plus sur les recherches du Docteur Cameron Sepah, nous vous proposons de retrouver son article publié sur LinkedIn en cliquant ici. Ses recherches reprennent point par point la manière dont se constitue le circuit de la récompense lors de notre utilisation de notre smartphone.
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