Il ne faudrait pas perdre trop de temps non plus : Avast commence à proposer à nouveau ses extensions de navigateurs, récemment mises en lumière pour avoir capté l’historique de navigation des utilisateurs. Bannies dans un premier temps du magasin de modules complementaires de Firefox, les extensions avaient par la suite été écartées par d’autres navigateurs, dont Opera ou Chrome. Mais Avast propose à nouveau ses extensions Avast Online Security et AVG Online Security sur la plateforme addons.mozilla.org.
Lors du retrait initial, Avast avait indiqué que ses équipes travailleraient afin de proposer de nouvelles versions de ses extensions en accord avec les engagements de confidentialité des différents navigateurs. Sur la plateforme de Firefox, la description de l’application présente sans ambiguïté les éléments que l’extension collecte, notamment les habitudes de navigations de l’utilisateur. À première vue, son fonctionnement reste assez similaire, mais celui-ci est maintenant plus explicite pour les utilisateurs. Les deux extensions SafePrice, également concernées par le retrait, ne sont toujours pas disponibles sur Firefox. Elles le sont en revanche sur Opera, qui avait suivi Firefox dans sa décision de retirer les extensions de son magasin de modules complémentaires.
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Chrome à la traîne
Chrome, de son côté, a un peu de retard : le navigateur de Google a également supprimé les extensions d’Avast hier. Pour l’instant, seule l’extension AVG Online Security est disponible sur le Chrome Web Store. On imagine que les extensions seront rétablies progressivement par les navigateurs lorsqu’Avast aura terminé de soumettre leurs nouvelles versions aux processus de validation.
La démonstration des comportements étranges des extensions d’Avast avait été faite par Wladimir Palant, développeur d’Adblock Plus. Celui-ci avait publié un post de blog expliquant que les applications collectaient visiblement les historiques de navigation des utilisateurs. Ondrej Vicek, le nouveau dirigeant d’Avast, avait confirmé l’information auprès de Forbes, en expliquant qu’Avast utilisait les données anonymisées des internautes pour vendre de l’analyse de tendance au travers de sa filiale Jumpshot. Le dirigeant estime néanmoins que le scandale n’est pas justifié, les données des utilisateurs étant anonymisées et agrégés afin de protéger la vie privée des utilisateurs.
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