On ne peut pas survoler le centre de Paris avec un drone. Mais un jour cela pourrait changer. Un signe de cela a été l’annonce mercredi matin par le principal fabricant de drone DJI du Mavic Mini, un drone pesant un peu moins de 250 grammes. C’est la première fois que DJI propose un drone aussi léger. Le prix est de 399 €.
Si la législation en France est pour l’heure tout à fait restrictive en zone dense, ce type de drone très léger pourrait néanmoins dans un certain avenir faire bouger les lignes.
Car si un drone de ce type devait soudainement perdre de la puissance et plonger, il serait moins susceptible de blesser gravement une personne grâce à son poids : 250 grammes. Le Mavic Mini est prévue pour voler à 120 mètres au-dessus de son aire de décollage, bien que DJI puisse déverrouiller l’appareil jusqu’à une altitude de 450 mètres, pour des missions de recherche et sauvetage qui nécessitent une plus grande portée.
Poids léger mais ce n’est pas un jouet
Le Mavic Mini est, en effet, étonnamment léger et petit lorsqu’on le prend dans la paume de la main. ZDNet l’a reçu en démo et a été autorisé à jouer quelques heures. Le Mavic Mini est encore plus petite que la “Mavic Air” de l’année dernière, qui était déjà très ramassé.
En fait, ce n’est pas le premier drone de moins de 250 grammes. Mais “les autres sont des jouets” a déclaré Brendan Schulman, vice-président de DJI.
“Ils n’ont pas toutes les fonctions” proposées par le Mavic Mini assure Brendan Schulman. Cela inclut des choses comme une demi-heure d’autonomie de la batterie, un cardan à trois axes pour la stabilisation et des tonnes de logiciels pour aider à contrôler le Mavic afin de s’assurer qu’il peut faire des choses comme retourner à son point de lancement lorsqu’il est à court de batterie.
Un drone qui passe dans les petits trous
Le Mavic Mini a la même qualité de construction que les autres drones DJI, avec des segments pliants qui se glissent dans le corps du drone lorsqu’il n’est pas utilisé.
Faruk, un influenceur dont la chaîne YouTube présente toutes les dernières nouveautés sur les drones propose des images étonnantes du vol du Mavic Mini au-dessus du paysage urbain de Los Angeles.
Le Mavic Mini peut filmer soit de la vidéo 2.7K à 30 images par seconde, soit de la vidéo 1080p à 60 images par seconde. Et plutôt que de voler autour d’objets, comme une grille métallique, le Mavic Mini dans les vidéos de Faruk vole à travers les trous de la structure, profitant de sa petite taille.
Un drone silencieux
Faruk a dit à ZDNet qu’il aimait bien que le Mavic Mini soit un peu dépouillé côté fonctionnalité. Contrairement au Mavic Air, il n’est pas axé sur des choses telles que la navigation automatique autour d’objets, d’où le vol à travers un objet. “Ça ramène les choses à un niveau très basique, j’ai vraiment aimé ça.”
Faruk a également été frappé par le bruit relativement faible du drone. En effet, si vous avez utilisé le Mavic Air, le bruit du Mavic Mini est sensiblement plus faible. “J’apprécie vraiment parce que ça me met plus à l’aise pou l’emmener là où je pourrais être avec des gens, et je n’aurais pas envie de les déranger.”
Faruk a également fait l’éloge de la façon dont le Mavic Mini est capable de voler dans des vents relativement violents. Malgré son faible poids et sa petite taille, il s’est rendu compte qu’il était capable de maintenir le cap. “Il penche juste un peu plus” que les plus gros drones, dit-il, il ne vacille pas.
La question des drones et des accidents
Bien sûr, la question de la chute de drones n’est qu’un scénario parmi d’autres. Se faire trancher le visage par une hélice pourrait être une autre source d’inquiétude. Surtout que le décollage et l’atterrissage seront toujours difficiles à effectuer avec n’importe quel drone.
Brendan Schulman indique toutefois que même si se faire frapper par une hélice de drone en mouvement n’est pas une activité recommandée, cela peut être un peu moins grave que ce que l’on pourrait imaginer, selon l’expérience du DJI. (La Mavic Mini est livré avec des protections d’hélice pour se protéger contre une telle situation.)
ZDNet a aussi interrogé Brendan Schulman sur la méfiance et l’antipathie persistantes envers les drones qui existent encore dans une partie de l’opinion publique. Il a demandé un exemple de ce que nous avancions. Par exemple, ZDNet a suggéré que les gens prenant un bain de soleil dans leur jardin peuvent être assez gênés par l’apparition d’un drone avec des capacités de prise de vue au dessus de leur tête.
Vers un suivi de l’activité des pilotes
Adam Lisberg, responsable de la communication d’entreprise, a répondu que ce scénario est le plus souvent cité pour critiquer les drones. Brendan Schulman souligne que DJI est le premier fabricant de drone à adopter ce qu’on appelle l'”identification à distance” dans toute sa gamme de produits. L’identification à distance est un moyen d’interroger à distance, sans fil, le drone pour connaitre des informations comme le numéro de série, et même où se trouve son pilote.
Quelqu’un qui ne supporte pas les pilotes de drone curieux pourrait ainsi découvrir le propriétaire du drone et demander à la police de le poursuivre, suggère Brendan Shulman. Cela sera largement disponible un jour veut-il croire, via une application pour smartphone. Et cela devrait fonctionner de la même manière que la façon dont les gens recherchent les réseaux Wi-Fi avec leur smartphone.
Mavic Mini sera disponible le 11 novembre au prix de 399 € incluant la manette sans fil. Une version “combo” à 499 € est livrée avec trois batteries et un étui de transport. Le Mavic Mini utilise le même type de contrôleur sans fil que les anciens modèles DJI.
Article “DJI’s small, lightweight Mavic Mini brings us closer to an era of drone-filled skies” traduit et adapté par ZDNet.fr
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