top of page

Le journaliste Taha Bouhafs en garde à vue après une tentative d’intrusion dans un théâtre où

Taha Bouhafs a été interpellé vendredi 17 janvier au soir à l’issue de la représentation, devant le théâtre des Bouffes du Nord.


Le journaliste Taha Bouhafs, qui avait signalé sur Twitter la présence d’Emmanuel Macron vendredi dans un théâtre parisien en relayant un appel à perturber la soirée, a été placé en garde à vue dans la nuit pour “participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations”, a appris, samedi 18 janvier, franceinfo de source judiciaire.

Il a été interpellé vendredi 17 janvier au soir à l’issue de la représentation, brièvement perturbée par une tentative d’intrusion de manifestants dans le théâtre, au 44e jour de grève contre la réforme des retraites. Le président Macron, qui était présent avec son épouse, a été “sécurisé” pendant quelques minutes puis est retourné voir la pièce jusqu’au bout, selon son entourage.

Avant le début de la représentation, Taha Bouhafs avait écrit sur Twitter: “Je suis actuellement au théâtre des bouffes du Nord (Métro La Chapelle). 3 rangées derrière le président de la République. Des militants sont quelque part dans le coin et appelle tout le monde à rappliquer. Quelque chose se prépare… la soirée risque d’être mouvementée”.

Taha Bouhafs avait ensuite demandé à ses dizaines de milliers d’abonnés s’il devait ou non lancer ses chaussures sur le président, à l’image du célèbre geste d’un journaliste irakien contre le président américain Georges W. Bush en 2008. “Je plaisante (…) la sécu me regarde bizarre là”, avait-il ensuite précisé.

L’arrestation de Taha Bouhafs, qui filme les mouvements sociaux pour le site d’information Là-bas si j’y suis, a suscité quelques réactions politiques. “On arrête un journaliste pour avoir tweeté sur la présence du Méprisant au théâtre. Bienvenue en #Macronie, a réagi sur Twitter la député France Insoumise Danièle Obono.

“Ce qu’il s’est passé aux #BouffesduNord est inacceptable, inadmissible. Lorsqu’on cherche à s’en prendre au président de la République, on cherche à atteindre l’institution. Ne nous habituons pas à ces manifestations de violence à l’encontre de la démocratie”, a rétorqué la députée et porte-parole LREM Célia de Lavergne.

Taha Bouhafs, connu pour avoir filmé Alexandre Benalla en train de violenter un couple à Paris le 1er mai 2018, avait déjà été placé en garde à vue en juin alors qu’il couvrait une manifestation en banlieue parisienne, s’attirant le soutien d’une partie de la profession. Il doit être jugé le 22 février à Créteil pour “outrage et rébellion”.A lire aussi Sujets associés

0 vue0 commentaire

Yorumlar


bottom of page