En pleine campagne électorale des législatives, Justin Trudeau a annoncé qu’il avait changé d’avis, et que s’il était à nouveau élu, il souhaitait taxer les géants du web. « On avait fait une promesse en 2015 de ne pas le faire et on ne l’a pas fait. Mais au cours des dernières années, on a commencé à parler avec nos partenaires internationaux qui font face aux mêmes défis que nous » s’est justifié le Premier ministre canadien à propos de la perspective de mettre en place un impôt dédié à Google, Facebook et les autres entreprises américaines.
« Nous nous alignons avec la France, le Royaume-Uni et d’autres pays qui vont s’assurer que les géants du web qui font des profits et créent des revenus ici au Canada paient leur juste part d’impôt sur ces revenus » a-t-il poursuivi, précisant qu’il s’agirait d’un prélèvement de 3% sur les revenus générés par la publicité en ligne et l’exploitation des données des internautes. S’il est réélu, il évoque une entrée en vigueur dès avril 2020 avec l’ambition de collecter 540 millions de dollars canadiens en 2020, puis 730 millions en 2021.
A l’instar d’Emmanuel Macron, dont il dit s’inspirer, Trudeau souhaite « s’assurer que les grandes compagnies vont faire leur part parce que c’est important, dans un monde qui est de plus en plus numérique et mondialisé, que les règles s’appliquent à tout le monde. » (Eureka Presse)
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