La peau n’est plus un secret, elle peut même aujourd’hui être reconstituée de façon artificielle. Cet élément du corps humain aux intérêts multiples est en phase de pouvoir être reproduit à grande échelle, alors que des chercheurs de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) viennent de dévoiler leur prototype, d’une peau totalement flexible, et pouvant fournir un retour haptique. En formulant plus simplement, cette peau n’étant pas naturelle, pourra pourtant reconduire à l’une des caractéristiques principales de la peau : la sensation du toucher.
La peau artificielle pourra réaliser des avancées dans la médecine
L’un des principaux intérêts à investir dans ce genre de recherches se précise sur le point de la médecine. De nombreux cas de patients peuvent se retrouver dans des situations de perte de la sensation de toucher. Le cas le plus connu concernant les personnes brûlées. Le nouvel implant conçu par l’équipe suisse pourra clairement répondre à ces différents cas. Une peau faite de silicone et d’électrodes, pouvant être déposée pour l’heure sur un doigt ou un poignet, peut fournir des informations sous forme de pression ou de vibration, directement envoyées au cerveau.
Selon le rapport des chercheurs publiés dans la revue Soft Robotics, cette peau artificielle pourra résister aux mouvements du quotidien, grâce à une extensibilité pouvant aller jusqu’à 4 fois la taille initiale de la peau. « C’est la première fois que nous développons une peau artificielle entièrement douce où les capteurs et les actionneurs sont intégrés » expliquait Harshal Sonar, chercheur à l’EPFL et auteur principal de l’étude.
Une expérience bien plus immersive pour la réalité virtuelle
Mise à part la médecine, l’élaboration d’une peau artificielle totalement sensible au toucher pourrait marquer une avancée importante pour la réalité virtuelle. A l’heure actuelle, la VR a pris une place importante dans le monde de la tech, jusqu’au point de pouvoir à court terme devenir une voie pour le développement des nouveaux modèles de réseaux sociaux, voire également un nouveau domaine dans lequel des marques comme Facebook ou Apple souhaiterez sortir un produit.
Mais depuis ses débuts, la réalité virtuelle a toujours rimé avec la vue et l’ouïe, voire l’odorat. Voilà que désormais, le toucher pourrait faire son apparition.
Et les recherches effectuées par les chercheurs de Lausanne sont loin de ne pas prêter attention à cette dimension de leur étude. Le contraire est même suggéré en vue de leurs commentaires au sujet de l’étude : « La prochaine étape consistera à mettre au point un prototype entièrement portable pour des applications en réadaptation et en réalité virtuelle et augmentée », a déclaré Harshal Sonar.
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