Avec le développement du tourisme de masse et l’émergence de compagnies aériennes à bas prix, le transport aérien a pris une importance considérable. L’impact environemental de ces déplacements est malheureusement important et on estime que le l’aviation est actuellement responsable de près de 12 % des gaz à effet de serre émis par le secteur du transport.
Les tests réalisés au sol sont concluants
Dans ce contexte, constructeurs aéronautiques et compagnies aériennes tentent de réduire leurs émissions en s’attachant notamment à alléger la structure des avions pour réduire la consommation en carburant. Le développement d’avions électriques serait également une piste très prometteuse mais elle se heurte à un problème quasi insoluble. Le poids des batteries nécessaires pour transporter un nombre suffisant de passagers serait en effet supérieur à celui de l’avion lui même.
C’est précisément pour résoudre cette problématique que la NASA et General Electrics ont décidé de travailler ensemble. L’idée est de créer un nouvel onduleur qui permet de transformer le courant continu des batteries en courant alternatif. Ces objets sont actuellement bien trop lourds pour permettre le développement de l’aviation électrique. Les deux organismes envisagent donc une nouvelle génération d’onduleurs au carbure de silicium qui serait bien plus petit que ceux qui sont actuellement utilisés.
« Nous intégrons essentiellement 1 MW de puissance dans la taille d’une valise compacte qui convertira suffisamment d’énergie électrique pour permettre des architectures de propulsion hybride électrique pour les avions commerciaux », précise plein d’optimisme Konrad Weeber, ingénieur en chef de l’énergie électrique chez General Electric Research.
Il faut dire que les équipe de la NASA et General Electric ont très bien avancé car leur modèle semble fonctionner après les tests au sol. Reste donc à transformer l’essai en altitude. Du côté de la NASA, on se montre également satisfait par cette collaboration. L’agence spatiale américaine travaille depuis le début des années 2000 sur les avions électriques et espère bien aller plus loin.
« Avec les récents progrès dans les matériaux et l’électronique de puissance, nous commençons à surmonter les défis rencontrés dans le développement de concepts d’électrification permettant de réduire la consommation d’énergie. Ce travail sur les onduleurs est une étape cruciale de l’effort de propulsion des avions électrifiés de la NASA », explique ainsi Amy Jankovsky.
S’il ne résout pas totalement le problème, ce partenariat pourrait en tout cas faire faire un pas de géant au secteur de l’aviation électrique. Malgré les progrès enregistrés dans ce domaine, les avions électriques ne permettent en effet pour l’heure que le transport d’environ 9 personnes sur des distances assez courtes. Nul doute que les mois et les années à venir devraient être riches en progrès.
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