La NASA travaille d’arrache-pied pour empêcher les microbes d’attaquer sa navette spatiale et de se propager dans le système solaire, mais la tactique de l’agence est désormais totalement dépassée, les règles actuelles reposent sur des textes à propos de la protection planétaire mis en place par le COSPAR (Committee on space research) dans les années 60.
Comme l’a demandé la NASA, un comité indépendant a analysé la politique de la protection planétaire de l’agence. Désormais public, le Planetary Protection Independent Review Board (PPIRB) demande à la NASA de prendre en compte quelques recommandations. Ce nouveau rapport décrit les changements nécessaires pour moderniser les politiques de protection planétaire de la NASA et ainsi empêcher nos germes de contaminer des objectifs scientifiques importants comme Mars.
En effet, compte tenu de la complexité et de l’importance des missions à venir, il serait raisonnable que la NASA reconsidère ses politiques de protection planétaire. Cette préoccupation arrive au bon moment, compte tenu des ambitions de la NASA à retourner sur la Lune dans le cadre de sa mission Artemis. Ensuite, il y a aussi les missions commerciales dans l’espace, comme le plan bancal de SpaceX pour établir des bases sur Mars. La propagation accidentelle de microbes terrestres lors de ces missions pourrait nuire à notre capacité de détecter la vie ou nuire aux écosystèmes inconnus.
Allen Stern, coauteur du nouveau rapport et chercheur au Southwest Research Institute, déclare ceci : « La science planétaire et les techniques de protection planétaire ont toutes deux évolué rapidement au cours des dernières années, et elles continueront probablement à évoluer rapidement. Les lignes directrices et les pratiques en matière de protection planétaire doivent être mises à jour pour tenir compte de nos nouvelles connaissances et de nos nouvelles technologies, ainsi que de l’émergence de nouvelles entités planifiant des missions dans l’ensemble du système solaire. Ce sujet suscite un intérêt mondial et nous devons également examiner comment de nouveaux acteurs, par exemple dans le secteur commercial, peuvent être intégrés dans la protection de la planète. »
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