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La fibre made in France bientôt organisée en comité stratégique de filière


La fibre made in France bientôt organisée en comité stratégique de filière

La nouvelle était dans l’air depuis novembre 2018, elle devrait bientôt être annoncée de manière officielle. Selon des informations publiée ce mercredi dans les colonnes des “Echos”, le secteur de la fibre et des télécoms devrait se voir constitué en comité stratégique de filière (CSP) “Infrastructures numériques” le 18 décembre prochain, sous l’égide de la secrétaire d’Etat Agnès Pannier-Runachier.

Celui-ci sera structuré autour de quatre grands axes, le déploiement de réseaux mobile et fixe, les smart cities et l’international, qui constituent autant d’axes de travail pour une filière qui représente tout de même près de 52 milliards d’euros de revenus annuels et génère 150 emplois, directs ou indirects.

A charge pour la secrétaire d’Etat de donner le coup d’envoi d’une structure labellisée, placée sous la responsabilité du Conseil national de l’industrie, qui aura pour tâche d’encadrer l’activité de 300 à 400 opérateurs, constructeurs, équipementiers ou encore entreprises chargée du déploiement de la fibre optique et de dynamiser l’activité de ces dernières.

Cela passera par la constitution d’un label commun, chargé d’unifier les acteurs et de leur donner une visibilité nouvelle. Mais également de les amener à collaborer sur certains projets. Avec un objectif affiché : faire rayonner le secteur à l’international, où se trouvent ses futurs débouchés.


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Maintenir l’attractivité du secteur au-delà de 2025

Mais également son avenir. Si la fibre devrait, selon Infranum, s’imposer comme l’un des plus gros pourvoyeurs de nouveaux emplois en France, avec un prévisionnel de 6 400 recrutements, il en faudra entre 12 000 et 16 000 de plus d’ici 2022 pour répondre aux objectifs gouvernementaux du bon débit pour tous fixés par le plan France THD, alertent les professionnels du secteur.

Reste qu’une fois ce plan achevé, il sera nécessaire de reconvertir cette main d’oeuvre, alors que le secteur pourrait connaitre un pic à 27 800 emplois équivalent temps plein en 2022. Une partie de la réponse à cette question pourrait passer par la maintenance des réseaux, qui occupe actuellement les journées de travail 13 % des emplois du secteur.

La seule maintenance des réseaux ne suffira toutefois pas à maintenir le dynamisme de l’emploi dans la filière du très haut débit. D’où l’ambition de ses acteurs de pousser les murs pour s’imaginer un avenir à l’international, alors que 65 % des entreprises du secteur prévoient désormais d’exporter à l’international tandis que 35 % d’entre elles le font d’ores et déjà.

La signature, la semaine prochaine, d’un contrat stratégique de filière devrait permettre à ce titre aux professionnels du secteur de se doter des atouts à même de faire de l’industrie des infrastructures numériques un véritable levier de rayonnement à l’international. Notamment en Afrique et en Europe, des continents ciblés par respectivement 32 et 65 % des entreprises exportatrices du secteur.

“La signature d’un contrat stratégique de filière dans les prochains jours nous permettra d’exporter notre savoir-faire”, estimait ainsi Etienne Dugas en marge de la dernière conférence d’été du très haut débit. Nul doute que l’officialisation de ce contrat stratégique de filière, qui doit permettre le renforcement de l’intégration de la filière et l’accompagnement par les pouvoirs publics de son rayonnement à l’étranger, permettra d’en savoir plus sur les ambitions à l’international du secteur dans les prochaines années.

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