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L’épidémie de pneumonie en Chine pourrait déjà avoir contaminé plus d’un millier de pers

A Wuhan, au centre de la Chine, où la totalité des cas chinois de ce mystérieux virus ont été signalés depuis le mois dernier.

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A Wuhan, au centre de la Chine, où la totalité des cas chinois de ce mystérieux virus ont été signalés depuis le mois dernier. NOEL CELIS / AFP


Selon les autorités chinoises, près de 45 personnes auraient été contaminées par un mystérieux virus appartenant à la même famille que celui du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère). Mais le chiffre pourrait être bien plus élevé, selon des scientifiques d’un centre de recherche de l’Imperial College de Londres, qui conseille des institutions comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Ils affirment, dans une étude publiée vendredi 17 janvier, que 1 723 personnes pourraient en fait avoir été contaminées, selon un bilan tenant compte de l’ensemble des informations alors disponibles au 12 janvier. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs se sont fondés sur le nombre de cas détectés jusqu’à présent hors de Chine – deux en Thaïlande et un au Japon – pour en déduire le nombre des personnes vraisemblablement infectées à Wuhan, capitale de la province du Hubei (centre de la Chine), où la totalité des cas chinois ont été signalés depuis le mois dernier.Le point sur la pneumonie inconnue apparue en Chine : Deux morts, deux cas détectés en Thaïlande et un au Japon

Les scientifiques se sont ainsi appuyés sur la base de données des vols internationaux au départ de l’aéroport de Wuhan. « Pour que Wuhan ait exporté trois cas vers d’autres pays, il faut qu’il y ait beaucoup plus de cas que ce qui a été annoncé », a expliqué à la British Broadcasting Corporation (BBC) le professeur Neil Ferguson, l’un des auteurs de l’étude. « Je suis nettement plus préoccupé que je ne l’étais il y a une semaine », a-t-il ajouté.

L’épidémie alimente les craintes d’une réapparition d’un virus de type SRAS, hautement contagieux, qui avait tué quelque 650 personnes en Chine continentale et à Hongkong en 2002 et 2003. La souche incriminée est un nouveau type de coronavirus, une famille comptant un grand nombre de virus. Ils peuvent provoquer des maladies bénignes chez l’homme (comme un rhume), mais aussi d’autres plus graves comme une pneumonie.

L’enquête des autorités chinoises a permis de déterminer que plusieurs patients contaminés travaillaient sur un marché de Wuhan spécialisé dans la vente en gros de fruits de mer et de poissons. Samedi, la commission municipale de l’hygiène et de la santé de Wuhan a recensé quatre cas supplémentaires, portant le nombre total à au moins 45 patients contaminés.Article réservé à nos abonnés Lire aussi Une pneumonie d’origine inconnue en Chine

Mesures de prévention dans plusieurs aéroports américains

En dehors de Chine, les mesures de prévention se multiplient. Dernière en date : les Etats-Unis ont annoncé qu’à partir de vendredi ils commenceraient à filtrer les vols en provenance de Wuhan à l’aéroport de San Francisco et à l’aéroport John-F.-Kennedy de New York – où atterrissent des vols directs de Wuhan –, ainsi qu’à celui de Los Angeles, où sont assurées de nombreuses correspondances. Les passagers seront examinés par les équipes médicales mais pas systématiquement soumis à un prélèvement.

La Thaïlande, où deux cas ont été recensés, a également renforcé les contrôles dans ses aéroports à l’approche des festivités du Nouvel An lunaire (25 janvier), une période qui suscite des inquiétudes quant à une éventuelle propagation du virus. A cette occasion, des centaines de millions de Chinois empruntent bus, trains et avions pour aller passer les fêtes en famille. Beaucoup partent également en vacances en Asie du Sud-Est. Les autorités de Hongkong ont elles aussi renforcé leurs mesures de contrôle aux frontières du territoire autonome, notamment avec des détecteurs de température corporelle.

Le virus suscite des inquiétudes croissantes après la mort, mercredi en Chine, d’un deuxième patient, un homme de 69 ans tombé malade le 31 décembre et qui a vu son état de santé s’aggraver cinq jours plus tard. Malgré tout, les autorités sanitaires locales se sont voulues rassurantes cette semaine. Selon elles, le risque d’une transmission du virus entre humains, s’il n’est « pas exclu », est jugé « faible ».

Pour l’heure, les déplacements en Chine ne font l’objet d’aucune restriction, mais le sujet était largement commenté sur le réseau social Weibo. « Ce virus est incroyable, il peut aller à l’étranger mais rester confiné » à Wuhan, ironisait un internaute pendant que certains soupçonnaient les autorités de minimiser la gravité de la situation.

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