Alors qu’Apple est aux prises avec les autorités américaines sur la question de l’accès aux données chiffrées de ses appareils, le FBI montre qu’il pourrait se passer de la collaboration du géant de la tech pour avancer dans ses investigations.
L’agence fédérale est parvenue à déverrouiller un iPhone 11 Pro sans faire appel à Apple. Dans le cadre d’une enquête, le FBI a réussi à pénétrer dans l’appareil verrouillé d’un individu et ce sans utiliser le système du Face ID.
Le FBI a utilisé le boîtier GrayKey, facturé 30 000 dollars, et conçu par la société Grayshift. Grayshift a été créé par un ancien employé d’Apple. GrayKey est donc parvenu a mettre a jour son boitier pour faire face à l’iPhone 11. Jusqu’alors, le dispositif fonctionnait sur des iPhone équipés d’iOS 12 et des versions antérieures.
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Un changement majeur
Pour le FBI il s’agit d’une avancée majeure dans un contexte de rapport de force avec Apple. Le gouvernement américain réclame l’accès à deux iPhones suite à l’attaque en décembre dernier de la base aéronavale de Pensacola, en Floride. Et exige donc la collaboration d’Apple. Mais Apple reste opposé à toute obligation légale de déverrouiller les smartphones de ses clients, y compris dans le cadre d’une enquête criminelle. Et dans le cadre de cette affaire Apple avait là aussi refusé de collaborer.
Pour rappel, une affaire identique avait opposé Apple aux autorités américaines en 2015 après la tuerie de San Bernardino (Californie). Apple avait refusé d’aider la police à accéder au contenu chiffré du téléphone de l’un des auteurs de l’attentat. Un million de dollars avait été dépensé par les autorités afin qu’un prestataire développe un outil capable de pénétrer l’appareil l’année suivante.
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