Les consoles de jeux vidéo, cet univers impitoyable…
A l’instar de nombreux autres marchés, celui du jeu vidéo est évidemment très compétitif, d’une part à cause de l’exigence (légitime) des joueurs, mais aussi à cause d’une concurrence acharnée. Au fil des années, certains constructeurs ont connu d’immenses succès, mais aussi quelques désillusions notoires… Retour sur ces consoles qui ont fait un joli bide, et que certains constructeurs aimeraient bien oublier…
Les meilleures consoles
SEGA Dreamcast (1999 en Europe)
Il y a quelques semaines à peine, on célébrait sur Presse-Citron les 20 ans de la SEGA Dreamcast. Lancée avant la triplette PS2/Xbox/Game Cube, la console de SEGA, malgré certaines innovations révolutionnaires et une machine clairement en avance sur son temps, n’a jamais su conquérir le public (commercialement parlant).
© SEGA
On estime que la Dreamcast de SEGA s’est écoulée à un peu plus de 10,5 millions d’exemplaires dans le monde, avec un peu moins de 4 millions de consoles vendues uniquement aux Etats-Unis. Un flop pour SEGA, avec une Dreamcast qui constitue la toute dernière console mise au point par le géant nippon. Au grand dam de nombreux joueurs d’ailleurs….
Nintendo Virtual Boy (1995 au Japon)
Lancé en juillet 1995 au Japon, le Virtual Boy de Nintendo est une console qui se présente sous la forme d’un casque 3D (un peu comme un PlayStation VR). Une console qui affiche des graphismes élaborés par des diodes rouges, et via le casque, chaque oeil reçoit une image identique mais légèrement décalée, pour créer un effet de profondeur. Côté ludothèque, le Virtual Boy ne compte que 22 jeux différents.
© Evan-Amos / Wikipedia
Au total, le Virtual Boy se serait écoulé à 800 000 exemplaires seulement, et constitue la console de jeu la moins vendue de tous les temps pour Nintendo. A cela s’ajoutent également d’importants maux de tête et autres effets nauséeux provoqués par le dispositif, ceci expliquant sans doute un peu cela…
Atari Jaguar (1994 en Europe)
Ultra-populaire dans les années 80, le groupe Atari lance en 1994 sa nouvelle console Jaguar. Une machine 32 bits ( « faussement » vendue comme une 64 bits), mais confrontée à l’époque aux Super Nintendo et SEGA MegaDrive, toutes deux 16 bits, sans oublier bien sûr la surpuissante PlayStation de Sony et la Saturn de SEGA.
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Au total, Atari n’aurait écoulé que 250 000 exemplaires de sa Jaguar (et de son ignoble manette), avec une fin de production dès 1996. Elle reste la dernière « vraie » console mise au point par Atari.
Nintendo GameBoy Micro (2005 en Europe)
En 2005, Nintendo lance la troisième version de sa GameBoy Advance, après le modèle classique et la SP. Une GameBoy Micro de 80 grammes seulement, dotée d’un écran de 2″, à la luminosité et à la définition exemplaires (à l’époque).
© Evan-Amos / Wikipedia
Toutefois, malgré un tarif de 99 euros (mais une absence de rétrocompatibilité GameBoy et GameBoy Color), la console est un énorme flop, si bien que l’on comptabilise à peine 2,4 millions de ventes au total. A titre de comparaison, la GameBoy Advance s’est écoulée à plus de 81,5 millions d’exemplaires dans le monde.
Nokia N-Gage (2003 en Europe)
En 2003, Nokia lance un étonnant produit hybride, entre le téléphone portable et la console de jeu : N-Gage. Une machine dotée d’un écran affichant une résolution de 176 x 208 pixels, et capable de faire tourner des jeux en 3D, comme Tomb Raider ou Tony Hawk’s Pro Skater.
© Evan-Amos / Wikipedia
Rapidement, Nokia lance une version revisitée (la N-Gage QD), mais rien à faire, le public n’accorde pas le moindre intérêt à ce téléphone/console fort peu pratique à utiliser… Au total, Nokia aurait écoulé environ 3 millions de N-Gage à travers le monde.
Neo-Geo CD (1994 au Japon)
Lancée en 1994 au Japon, la Neo-Geo CD utilisait des CD-ROM en lieu et place des énormes cartouches de la Neo-Geo AES. Au total, SNK va proposer trois modèles de Neo-Geo CD, mais malgré tous les efforts de l’éditeur nippon, la console peine à convaincre…
© Evan-Amos / Wikipedia
Au total, SNK aurait vendu environ 570 000 exemplaires de sa Neo-Geo CD. Bref, un échec… A noter que SNK a relancé ses pads Neo-Geo CD avec les Neo-Geo Mini, sans oublier le Pro Controller qui arrive bientôt.
SEGA 32X (1995 en Europe)
En 1995, SEGA lance en Europe son module 32X, qui vient se greffer sur la MegaDrive. Ce dernier permet de transformer la console en un modèle 32 bits, et dispose de ses propres cartouches de jeu (une quarantaine environ). A noter qu’au Japon, le module 32X est arrivé sur le marché une dizaine de jours après la SEGA Saturn…
© Evan-Amos / Wikipedia
Au total, SEGA aurait écoulé environ 665 000 exemplaires de cet étonnant 32X. Rappelons que les fans de SEGA MegaDrive peuvent retrouver en boutiques la toute nouvelle MegaDrive Mini, une réédition moderne particulièrement réussie.
Sony PSP Go (2009 en Europe)
En octobre 2009, Sony lance une nouvelle version de sa PlayStation Portable : la PSP Go. Un modèle dénué de lecteur UMD, optant alors pour le 100% dématérialisé. La console adopte également un tout nouveau look, avec un écran plus petit et coulissant.
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Un pari très audacieux pour Sony à l’époque, mais qui se révéla très rapidement perdant… La console a en effet connu un démarrage catastrophique et les ventes n’ont jamais réussi à décoller… A tel point que Sony n’a jamais divulgué les chiffres de ventes officiels de sa petite console. Selon certains analystes, Sony aurait écoulé environ 60 000 PSP Go en France, contre plus de 3,6 millions de PSP « classiques »..
SEGA Saturn (1995 en Europe)
Succédant à la MegaDrive, la Saturn de SEGA est évidemment très attendue lors de sa sortie en 1995 en Europe. Une console qui propose un tout nouveau format CD-ROM, avec de nombreux jeux issus de l’arcade. Bref, de quoi cartonner auprès des joueurs !
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Et bien non… car avec un peu moins de 10 millions de ventes (dont seulement 970 000 en Europe), la SEGA Saturn reste un échec cuisant pour SEGA. Sa grande soeur, la MegaDrive, est créditée de 40 millions de ventes dans le monde. Dur, dur d’être une Saturn (surtout en Europe)…
Nintendo Wii U (2012 en Europe)
Après une Wii écoulée à plus de 100 millions d’exemplaires dans le monde, Nintendo multiplie les maladresses avec sa petite soeur : la Wii U. L’erreur démarre dès la présentation désastreuse de la console, à l’E3 2011, si bien que beaucoup ont du mal à comprendre s’il s’agit d’une nouvelle console ou non…
© Nintendo
Lancée en fin d’année 2012, la Wii U affiche en fin de carrière un peu plus de 13,5 millions de ventes au compteur… Un bide monumental pour Nintendo, qui a rapidement su se refaire une santé avec la Nintendo Switch qui, par certains aspects, se veut la « vraie » version de la Wii U, accueillant au passage de nombreux titres Wii U en version Deluxe.
(Source images : Evan-Amos)
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