La pression est montée encore d’un cran entre Xerox et HP. Après que ce dernier eut rejeté une offre d’acquisition de 33,5 milliards, sans toutefois fermer la porte à de futures négociations, Xerox a décidé de changer de braquet la semaine dernière en agitant la menace d’une OPA hostile à partir du 25 novembre. Loin de se laisser impressionner, HP a réagi par un courrier qu’il vient de rendre public dans lequel il réitère son refus au motif que l’offre de Xerox “sous-estime considérablement HP.”
Dans cette lettre écrite au nom du conseil d’administration, HP renouvelle ses craintes précédemment exprimées sur “la capacité de Xerox de réunir la partie en espèces de la contrepartie proposée et les préoccupations quant à la prudence du fardeau de la dette surdimensionné qui en résulterait sur la valeur des actions de la société issue du regroupement, même si le financement était obtenu.” La missive rappelle qu’au cours des discussions initiales qui se sont tenues entre août et septembre, un certain nombre de questions ont été soulevées mais sont demeurées sans réponses. “La santé à court terme et la viabilité à long terme de votre entreprise soulèvent d’importantes préoccupations qui ont une incidence importante sur la valeur de Xerox”, poursuit HP. Et de rappeler plusieurs des points bloquants :
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– Xerox a raté le consensus des analystes lors de quatre des cinq derniers trimestres ;
– Ses revenus ont chuté de 10,2 milliards de dollars à 9,2 milliards de dollars depuis juin 2018.
Une part importante du chiffre d’affaires de Xerox est basée sur les revenus contractuels, or, souligne HP, “nous sommes préoccupés par la baisse de la valeur totale des contrats (VCT) des clients qui dépasse la baisse des revenus, ce qui suggère que vos revenus pourraient diminuer encore plus rapidement dans les années à venir.”
HP se dit toujours néanmoins disposé à étudier une nouvelle offre si des réponses adéquates sont apportées mais prévient : “Nous ne laisserons pas des tactiques agressives ou des gestes hostiles nous distraire de notre responsabilité de suivre la voie la plus créatrice de valeur.” (Eureka Presse)
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