C’était à Francfort, lors du dernier rendez-vous de l’automobile mondial, qu’Honda a officiellement franchi le pas de l’électrique. Le 19 septembre dernier, le voile s’est levé sur l’Honda e, une citadine 100 % électrique, que la firme nippone souhaite avant tout commercialiser sur le marché européen. Une concurrence à la prochaine Mini Cooper SE, avec laquelle elle partage d’ailleurs une date de lancement commune : 2020.
L’Honda e, sera la première voiture 100 % électrique d’Honda, après que la marque ait commencé l’électrification de sa gamme avec l’arrivée des version hybrides des Jazz, Civic et CR-V. Un commencement qui débouchera sur une électrification complète de la gamme d’ici 2025.
Honda annonce la fin du diesel, et l’électrification complète de sa gamme
C’est par le biais d’une dépêche de l’annonce britannique Reuters que l’annonce a été faite. La firme de Tokyo, née en 1948, annonce ses plans d’accompagnement de la transition écologique pour les années à venir. Au programme, Honda mettra fin à la production ainsi qu’à la commercialisation de ses modèles thermiques alimentés au diesel. Une annonce qui en est suivie d’une autre, dans l’air du temps chez les constructeurs automobiles : d’ici 2025, tous ses modèles posséderont une version « électrifiée ». Autrement dit, l’intégralité de la gamme de voitures d’Honda possédera des version hybrides et électrique.
La nouvelle Honda e sortira pour sa part en 2020, et c’est avant tout du fait de l’obligation de s’aligner sur les normes écologiques européennes, qui se durciront dès l’année prochaine. Les constructeurs automobiles devront effectivement respecter les objectifs d’émissions de CO2, « ramené à 95 grammes par km pour 95% des voitures, contre 120,5 grammes en moyenne actuellement », rappelle Reuters.
Des conséquences pour l’emploi
Malgré ces bonnes volontés écologiques (quoique, cela se discute bien évidemment), Honda ne voit pas cette nouvelle transition énergétique du meilleur œil. Sa production européenne devrait effectivement être impactée par la mesure, comme le soulignait Reuters dans sa dépêche.
Pour rappel, en février dernier, la firme nippone avait indiqué que « la baisse de la demande de véhicules diesel et le durcissement de la réglementation en matière d’émissions ont assombri ses perspectives de fabrication en Europe ». D’ici deux ans, une de ses usines située en Angleterre fermera ses portes, du fait de la fin de la production des moteurs diesel. A la clé, 3 500 emplois devraient être perdus. Pour l’heure, Honda n’a pas encore précisé si ces nombreux postes seront formés pour travailler sur d’autres activités de production. Mais la délocalisation devrait être certaine.
Par ailleurs, la réduction de ces coûts sera également un moyen pour le troisième constructeur automobile japonais, de pouvoir réorienter ses fonds vers la recherche et le développement de ses prochains véhicules et technologies. D’ici là, Honda continuera à présenter des modèles 100 % électrique, comme elle vient de le faire au salon de Francfort.
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