Europe 1 révèle que le Ministère de l’économie a récupéré 640 millions d’euros auprès des contribuables et des entreprises sur les neuf premiers mois de l’année 2019, et ce grâce notamment à l’intelligence artificielle. Ça reste une goutte d’eau par rapport aux dizaines de milliards d’euros que représenterait la fraude fiscale en France, mais c’est déjà le double de la somme récupérée sur toute l’année 2018.
Ces chiffres encourageants sont le fruit de la technologique de « datamining », vantée en novembre 2018 par Gérald Darmanin, le ministre de l’Action et des Comptes publics. Cette technique permet tout simplement de croiser des données qui iront, à terme, jusqu’aux comptes personnels sur les réseaux sociaux.
C’est un algorithme, et donc l’Intelligence artificielle, qui se charge de mettre en avant des irrégularités entre une déclaration fiscale et d’autres données disponibles auprès d’organismes publics (banques, ursaff, CAF…). Cela peut concerner bien sûr un prêt bancaire pour une résidence secondaire ou l’achat d’une grosse berline ou encore le travail dissimulé pour des entreprises. Chaque dossier litigieux est alors sorti de la masse (cinq millions d’entreprises, des dizaines de millions de particuliers) pour être étudié de près.
Recherche sur les réseaux sociaux
Comme le rappelle BFM, le projet de loi finances 2020 entend étendre le champ d’action de cet algorithme aux réseaux sociaux comme Facebook et au plate-formes d’achats et ventes entre particuliers. Le tout sous le contrôle de la CNIL puisqu’il s’agit de données privées. (Eureka Presse)
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