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Fortnite n’a pas été imaginé pour créer l’addiction, assure la psychologue derrière le jeu

Dévoilé en 2017, Fortnite a réussi à se développer très largement dans les mois et les années ayant suivi sa sortie, si bien qu’il fait partie des Battle royale les plus populaires au monde à ce jour. En 2019, l’éditeur Epic Games annonce que le jeu dépasse les 250 millions de joueurs, un chiffre deux fois plus imposant que celui de juin 2018.

Mais le succès de Fortnite a forcément son revers, et pour le jeu, il s’agit d’accusations régulières concernant la potentielle addiction entraînée par le célèbre Battle royale. Lors d’un entretien accordé à Radio Canada, la psychologue Celia Hodent s’est exprimée sur le sujet.

La française est reconnue dans le métier, car elle a collaboré auprès d’éditeurs de jeux vidéo comme Ubisoft, Epic Games et LucasArts. De 2013 à 2017, elle a donc collaboré avec l’entreprise à l’origine de Fortnite en tant que directrice de l’expérience utilisateur.

Pour la psychologue, Fortnite a été conçu pour rendre les gens heureux

Plusieurs avocats canadiens ont récemment lancé une demande d’action collective contre Fortnite, justement car le jeu serait trop addictif pour ses utilisateurs. Dans ce contexte, Celia Hodent a évoqué le sujet en expliquant que le Battle royale n’avait pas été développé dans l’optique de rendre les joueurs accros.

La psychologue indique : « Effectivement, on fait venir des personnes qui vont tester les jeux. L’idée est de tester un produit en développement pour s’assurer qu’il n’y a pas de problèmes. Oui, on va regarder si les gens y sont intéressés ou pas. Un jeu vidéo qui n’est pas engageant, on ne va pas y jouer ! ».

Hodent fait référence aux accusations des avocats canadiens, qui assurent qu’Epic Games a fait venir « des cobayes pour s’assurer que leur attention était captée tout au long des essais, en traquant le moindre décrochage d’attention ». Selon eux, le studio à l’origine de Fortnite « a omis et/ou négligé de divulguer les risques et dangers associés à l’utilisation de Fortnite, ce qui enfreint la Loi sur la protection du consommateur ». Néanmoins, il faut rappeler que ces tests sont pratiqués au développement de chaque jeu vidéo.

Les avocats évoquent également les loot box, des coffres à butin payants (avec de l’argent réel) qui permettent aux adeptes de Fortnite de bénéficier d’éléments esthétiques.

La psychologue qui a participé à la conception de Fortnite assure : « Ce que veulent faire la grande majorité des créateurs et créatrices de jeu, c’est rendre les gens heureux et non rendre les gens addicts ».

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