Le projet Fedora vient d’annoncer la sortie de Fedora 31. Ce système d’exploitation disponible en téléchargement profite d’une contribution du géant de l’open source Red Hat.
Fruit de six mois de développement et après petite semaine de retard Fedora 31 débarque en version finale. La distribution s’appuie sur le noyau Linux 5.3 et propose une importante mise à jour de ses applications natives. Elle prend vie autour de l’environnement de bureau GNOME 3.34, accompagné de Glibc 2.30, Python 3 et Node.js 12.
Cette sortie marque un important changement. Une page de l’informatique se tourne. Fedora a cessé de se décliner en version 32-bit. L’OS ne propose plus d’images ISO permettant son installation sur des machines âgées équipées d’un processeur 32-bit. A ce sujet Matthew Miller chef de projet a déclaré
« Si vous utilisez un ancien système i686 uniquement 32 bits, il est temps de trouver une alternative. Nous avons fait nos adieux à l’architecture Intel 32 bits en tant que système de base de cette version. Quelle que soit la variante de Fedora que vous utilisez, vous bénéficiez des toutes dernières nouveautés du monde de l’open source. »
Fedora 31, quoi de neuf ?
Fedora 31 apporte de nombreuses améliorations. Les fans de ce système d’exploitation open source peuvent profiter des polices Google Noto Variables. Il est ainsi expliqué
« Une police variable est un fichier de police de caractères qui contient le dessin de base des caractères avec les éléments permettant de générer des variations de ces dessins comme le gras ou l’italique. Alors qu’une police non variable contient un fichier complet par variation de ce type. Le rapport d’espace disque nécessaire varie d’un facteur 4 à 10 en faveur de la police variable, d’où ce choix. »
Firefox utilise Wayland nativement par défaut avec GNOME afin d’améliorer la gestion des ressources. Le navigateur devrait se monter plus fluide et plus cohérente, en particulier pour les écrans à haute densité de pixels qui sont correctement pris en charge. De même les applications Qt utilisent de manière analogue Wayland lors d’une session GNOME sous Wayland.
Les paquets RPM utilisent le format de compression zstd au lieu de xz. Le temps de décompression est ainsi plus rapide. Il est annoncé des gains de temps d’un facteur trois ou quatre pour le paquet Firefox par exemple.
OpenSSH refuse par défaut les identifications par mot de passe pour le compte super utilisateur tandis que le compteur RPM atteint la version 4.15 avec à la clé de meilleure performance en parallélisme pour les tâches de compilation.
La bibliothèque C glibc passe en version 2.30 et Gawk adopte la branche 5.0. Node.js en est à son 12e nœud et le générateur de documentation Sphinx passe à la version 2.
Des « plus » pour l’expérience utilisateur
Il ne s’agit ici que de quelques nouveautés. La liste est bien plus longue. Elle annonce des changements et des améliorations pour l’Administration système, la gestion du matériel, le développement et l’expérience utilisateur.
Sur ce point la distribution simplifie la création de groupes d’applications dans l’overview. La sécurité profite d’une exécution des processus de rendus Web du navigateur Epiphany dans des bacs à sable.
Le panneau de configuration du fond d’écran a été travaillé tandis que Musique vérifie la présence de nouveaux morceaux dans le répertoire personnel. La lecture d’un album en entier sa fait sans coupure entre les morceaux. Les albums conçus ainsi peuvent être écoutés comme un tout cohérent.
Enfin les applications ont reçu de nouvelles icônes pour avoir un style plus moderne.
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