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Etats-Unis : quand une candidate démocrate à la Maison Blanche trolle Facebook

Etats-Unis : quand une candidate démocrate à la Maison Blanche trolle Facebook

Candidate déclarée à l’investiture démocrate en vue des prochaines élections présidentielles américaines, la sénatrice Elizabeth Warren a décidé de vérifier par elle-même la promesse faite par Facebook d’encadrer strictement la diffusion de publicité à caractère politique sur sa plateforme dans le but d’éviter la propagation de fake news à des fins de manipulation et de propagande. Les résultats ne se sont pas faits attendre, comme l’a fait savoir le camp de la femme politique sur le réseau social Twitter.

“Facebook a changé sa politique en matière de publicité pour permettre aux politiciens de diffuser des publicités avec des mensonges connus, transformant explicitement la plateforme en une machine de désinformation à but lucratif. Cette semaine, nous avons décidé de voir jusqu’où cela peut aller. Nous avons intentionnellement fait une publicité Facebook avec de fausses allégations et l’avons soumise à la plateforme publicitaire de Facebook pour voir si elle serait approuvée.

Il a été approuvé rapidement et l’annonce est maintenant diffusée sur Facebook”, a indiquer l’état-major de campagne d’Elizabeth Warren. Et d’enfoncer le clou en diffusant une capture d’écran de la publication incriminée.

Source : Twitter

L’arsenal de Facebook encore insuffisant

“Encore une fois, Facebook lève la main pour lutter contre la désinformation dans le discours politique, parce que lorsque le profit se heurte à la protection de la démocratie, Facebook choisit le profit”, a dénoncé l’entourage de la candidate à la course à la Maison Blanche, qui a fait du démantèlement des GAFA l’un de ses cheval de bataille.

“Facebook détient un pouvoir incroyable pour influencer les élections et notre débat national. Ils ont décidé de laisser les personnalités politiques vous mentir – même au sujet de Facebook lui-même – alors que leurs dirigeants et leurs investisseurs s’enrichissent encore plus grâce aux publicités contenant ces mensonges”, a également expliqué la sénatrice, avant d’affirmer que “la campagne Trump dépense actuellement 1 million de dollars par ‘semaine’ pour des publicités, y compris celles qui contiennent des mensonges connus – des publicités que les stations de télévision refusent de diffuser parce qu’elles sont fausses”.

“Facebook a déjà aidé à élire Donald Trump une fois par négligence. Maintenant, ils ont changé leur politique pour pouvoir profiter des mensonges au peuple américain. Il est temps de tenir Mark Zuckerberg responsable”, a-t-elle enfin réagi, avant d’inciter ses partisans à signer une pétition pour dénoncer la politique de Facebook et de son fondateur en matière de publicité politique.

Pour rappel, le réseau social, souvent pointé du doigt pour son rôle en matière de propagation d’intox et de fake news a récemment mis en place de nouveaux dispositifs pour renforcer la lutte contre la diffusion de ces fausses informations nuisibles au débat démocratique. Des mesures qui ne semblent pas encore suffisantes, comme l’a prouvé l’équipe d’Elizabeth Warren.

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