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Entre 54 et 113 millions de téléphones portables dorment dans nos tiroirs


Entre 54 et 113 millions de téléphones portables dorment dans nos tiroirs

C’est un cri d’alarme qu’a lancé au début du mois l’Alliance française des industries du numérique (AFNUM). Pour l’organisation, qui représente les industriels français des réseaux, des terminaux de l’électronique grand public, de la photographie et des objets connectés, il faut agir d’urgence pour améliorer la collecte et le recyclage des téléphones mobiles qui dorment dans nos tiroirs.

Une nécessité, pour l’organisation, qui rappelle chiffres à l’appui l’étendue du problème, alors que 24 à 26 millions de téléphones mobile neufs sont mis sur le marché chaque année.

Au premier semestre 2019, il y aurait en effet, selon une étude réalisée par OpinionWay pour le compte de l’AFNUM, entre 54 et 113 millions de téléphones mobiles en hibernation dans les foyers français. Un parc constitué au deux tiers d’appareils encore en état de marche, assure l’AFNUM, qui déplorent que seuls 4 à 8 millions d’appareils usagés sont recyclés chaque année, dont moins d’un demi-million par une filière agréée.


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Mieux sensibiliser le public au problème posé par ces appareils dormants

Si un écosystème existe aujourd’hui autour du reconditionnement et de la réutilisation de téléphones mobiles, seuls 5 à 9 millions d’appareils seraient réemployés chaque années, que ce soit via des acteurs dédiés ou par le biais d’échanges entre particuliers.

Pour remédier à cette situation critique, l’AFNUM, ainsi qu’une quinzaine d’autres organisations, a mis sur pieds un plan en douze points pour mieux sensibiliser le public au problème posé par ces appareils dormants, dont le nombre augmente de 13 à 25 millions d’unités par an, ainsi que pour améliorer le système de collecte et de réutilisation de ces derniers sur le territoire français.

La suppression des données personnelles, un enjeu de taille

Un plan qui passerait notamment par la création d’un Observatoire français de la téléphonie mobile. Celui-ci pourrait entre autres être chargé de mesurer le taux de circularité des téléphones mobiles sur le territoire, via un nouvel indicateur rapportant le nombre de ces appareils réemployés et recyclés au nombre de téléphones neufs mis sur le marché chaque année.

A noter que ce taux était estimé à l’été dernier entre 22 et 40 %, comme le soulève le collectif d’organisations à l’origine de cette initiative.

Parmi les autres axes stratégiques retenus par le collectif figurent également la mise en place d’un label destiné à garantir la suppression des données personnelles des anciens propriétaires d’appareils déposés dans les filières de recyclage ou encore la mise en ligne d’un annuaire des lieux et acteurs de la collecte et de la reprise des appareils mobiles.

Rappelons que cette batterie de mesures a été adoptée suite à la publication, en avril 2018, d’une feuille de route sur l’économie circulaire. Celle-ci proposait, dans son article 31, d'”étudier d’ici 2019 le déploiement d’un dispositif financier favorisant la reprise des anciens téléphones portables”. Un objectif pas encore été atteint malgré l’implication des acteurs en présence.

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