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Education : comment Israël a incité tout le monde a devenir ingénieur

Education : comment Israël a incité tout le monde a devenir ingénieur

Bien que souvent éclipsé dans l’actualité par les grands pays, Israël possède l’un des écosystèmes technologiques les plus actif du monde. Des entreprises comme Waze (une startup israélienne acquise par Google) et Mobileye (une autre entreprise israélienne spécialisée dans la conduite autonome acquise par Intel pour 15,3 milliards de dollars) ont fait la une des journaux. Mais c’est la culture startup du pays qui est à la base d’une économie d’innovation massive. Et elle devrait façonner plusieurs secteurs technologiques dans les années 2020.

Par exemple, la robotique et les drones sont des domaines de développement particulièrement riches avec des sociétés comme Fabric (anciennement CommonSense Robotics) et Airbotics. Considérez que les Israéliens ont lancé plus de 10 000 entreprises entre 1999 et 2014, dont 2,6 % ont des revenus de plus de 100 millions de dollars. Le pays dépense régulièrement plus de 4 % de son PIB en R&D (2,1 % pour la France, en comparaison).

Les moteurs de cette industrie sont nombreux, mais l’éducation s’avère être l’un des principaux facteurs de l’essor de l’économie technologique israélienne. Le Conseil de l’enseignement supérieur (CHE – Council for Higher Education), l’autorité officielle pour l’enseignement supérieur en Israël, vient de publier des données sur la segmentation des étudiants de premier cycle pour l’année universitaire 2018-19 soutenant cette thèse. Pour la deuxième année consécutive, les études ingénierie comptent le plus grand nombre d’inscriptions (35 041 étudiants, soit 18,4 % du total).

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Promotion des sciences de l’ingénieur

Le pays a fait la promotion des sciences de l’ingénierie auprès des étudiants potentiels par le biais d’un certain nombre d’initiatives, et les résultats sont frappants. Au cours des dix dernières années, Israël a connu une augmentation de 80 % du nombre d’étudiants en informatique.

Il s’agit là d’un renversement d’une tendance majeure en matière d’éducation. Pendant des décennies, les sciences sociales ont été les plus grands domaines d’études en Israël et ont été considérées comme les disciplines les plus recherchées. Désormais, les études d’ingénieur ont dépassé les sciences sociales pour la deuxième année consécutive.

Selon le CHE, bien que les programmes d’études en droit et en administration des affaires aient été considérés comme hautement souhaitables au cours des dix dernières années, les données récentes indiquent une baisse d’environ 20 à 25 % des inscriptions, tandis que celles dans les programmes de haute technologie ont augmenté.

Plus d’ingénieurs, moins de sociologues

Tout cela a été conçu à dessein. Le CHE s’est lancé dans un programme pluriannuel visant à renforcer l’enseignement de la haute technologie. Dans le cadre de ce programme, le Comité de planification et de budgétisation (Planning and Budgeting Committee – PBC) a alloué plusieurs centaines de millions de shekels à des établissements d’enseignement pour l’intégration des étudiants et des professeurs, ainsi que pour la construction et la modernisation des infrastructures de recherche et d’enseignement.

“Les nouvelles données montrent que nous avons accompli notre mission, et grâce aux incitations données aux institutions académiques et à l’expansion de l’infrastructure, nous avons pu révolutionner les matières étudiées en Israël – de nombreux étudiants choisissent le défi des études de haute technologie” a déclaré le professeur Yaffa Zilbershats, président du PBC. “Ce changement important dans le système académique aura un impact majeur sur l’économie israélienne. En collaboration avec les institutions académiques, nous sommes déterminés à poursuivre la tendance, à promouvoir l’esprit d’entreprise et l’innovation en Israël et à intégrer le monde universitaire et l’industrie”.

Il y a toujours la crainte que la suraccentuation d’un groupe de disciplines n’ait des conséquences néfastes à long terme. Le CHE note qu’il espère que les écoles travailleront à créer des programmes interdisciplinaires qui fourniront aux diplômés divers outils qui ne sont pas cloisonnés par les délimitations traditionnelles des programmes. Comme cible, le CHE suggère que les étudiants qui étudient la haute technologie, les affaires et l’économie devraient également pouvoir participer à des cours de philosophie, de littérature, d’art, d’histoire, dans leur programme menant à un diplôme.

Source : ZDNet.com

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