Les deux hommes seraient à l’origine d’une coupure de courant dans une usine classée Seveso.
Deux agents d’Enedis ont été placés en garde à vue dans le cadre d’une enquête pour “mise en danger de la vie d’autrui”, a appris mercredi 22 janvier France Bleu Périgord auprès du parquet de Périgueux. Ils sont soupçonnés d’avoir participé à la coupure d’électricité à l’entreprise Interspray, classée Seveso, de Neuvic le 10 janvier.
L’un des deux hommes est un adhérent de la CGT. Les deux agents d’Enedis ont été interpellés mercredi matin à leur domicile, ils sont depuis à la gendarmerie de Neuvic.
Cette garde à vue a duré près de 6 heures et les deux hommes sont sortis en début d’après-midi des locaux de la gendarmerie, sous les applaudissements d’une cinquantaine de personnes venues les soutenir. On “jette de l’huile sur le feu”, a pour sa part dénoncé le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez.
La coupure du 10 janvier avait duré trois heures et avait eu comme conséquences notamment l’arrêt de la ventilation dans l’entreprise de cosmétiques qui utilise des produits chimiques. L’entreprise avait porté plainte.
Un rassemblement de soutien aux deux agents s’est organisé devant la gendarmerie jeudi en fin de matinée. Une cinquantaine de personnes, militants de la CGT, de FO et “gilets jaunes” se sont réunis. Parmi eux, Francis Dezile, secrétaire général CGT Energie 24, qui dénonce un durcissement des réactions face au mouvement social. Il estime que c’est la première fois que des membres de la CGT sont placés en garde à vue pour une action militante. A lire aussi Sujets associés
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