La France s’apprête à transposer la directive européenne sur le droit d’auteur. Et Google vient d’annoncer comment il compte se mettre en conformité par rapport à l’article 11 de cette directive. Cet article établit un « droit voisin » qui donne le droit aux médias d’être rémunérés lorsque Google utilise des extraits de leurs contenus sur son moteur de recherche.
Mais contrairement à son concurrent Qwant, qui disait attendre les RIB des médias français, Google n’a pas l’intention de payer. La firme de Mountain View préfère ne pas afficher le contenu pour lequel il devrait payer.
« Fin octobre entrera en vigueur la nouvelle loi française sur le droit d’auteur qui accorde davantage de droits aux éditeurs de presse présents sur internet », explique Google dans un billet de blog. « Cette loi est la première transposition de la directive européenne sur le droit d’auteur, qui fut adoptée il y a quelques mois. Suite à cela, nous allons procéder à des changements dans la manière dont les résultats d’actualités apparaîtront dans notre moteur de recherche. Si vous êtes en France, vous verrez que certains résultats apparaîtront différemment. »
Moins de visibilité pour les médias français ?
Actuellement, Google peut présenter des liens d’articles de presse avec un aperçu (en plus du titre), incluant quelques lignes et parfois aussi une vignette. Mais lorsque la loi française sur le droit d’auteur sera en vigueur, le moteur de recherche n’affichera plus ces aperçus, sauf si l’éditeur de presse autorise Google à afficher les extraits gratuitement. Cela s’appliquera en France et pour les médias européens.
En substance, avec la façon dont Google va se conformer à l’article 11, les éditeurs de presse ne pourront espérer aucune rémunération. Et ceux qui n’autoriseront pas Google à utiliser gratuitement des extraits pourraient même être pénalisés en perdant du trafic.
Google s’était mobilisé contre cette directive. Le géant américain a par exemple menacé de fermer Google News dans les pays concernés. Celui-ci a également publié une étude d’après laquelle l’article 11 pourrait faire chuter de 45 % le trafic des sites d’info.
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